BEYROUTH, 30 octobre (Reuters) - Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a estimé que la publication en France de dessins figurant Mahomet constituait une agression, ajoutant que la volonté affichée par le président Emmanuel Macron de ne pas y renoncer était "une sorte de déclaration de guerre".

Dans un discours télévisé, Hassan Nasrallah a jugé que les autorités françaises avaient aggravé la controverse sur ce sujet par leur entêtement, provoquant la colère du monde musulman.

La France a subi trois attentats d'inspiration islamiste depuis la republication des caricatures par Charlie Hebdo du prophète de l'islam début septembre, dont le dernier en date, dans la basilique Notre-Dame à Nice, a fait trois morts jeudi.

Tout en disant condamner fermement l'attaque de Nice, Hassan Nasrallah a déclaré que les puissances occidentales portaient également une responsabilité dans ce type de violences en raison de leurs rôles dans les conflits au Proche-Orient. (Ellen Francis et Laila Bassam, version française Jean-Stéphane Brosse)