Zurich (awp) - Klingelnberg confirme son intention d'entrer à la Bourse suisse dans les prochains mois. A la faveur de l'opération, le fabricant zurichois de machines destinées à produire des engrenages, entièrement en mains familiales, entend lever un montant brut de quelque 20 millions d'euros (22,7 millions de francs suisses), destinés à financer ses ambitions de croissance tant du point de vue organique que par des acquisitions.

L'entrée en Bourse doit d'une part permettre de saisir les opportunités qui s'offrent actuellement, alors que d'autre part "nous recherchons toujours des acquisitions complémentaires", a expliqué mercredi à AWP Jan Klingelnberg, directeur général de l'entreprise sise à Zurich et représentant de la septième génération à diriger la firme.

Dans le cadre de l'entrée en Bourse, la famille Klingelnberg entend céder une partie des actions en sa possession auxquelles s'ajouteront des titres nouvellement créés. A l'issue de l'opération, l'entreprise restera contrôlée à hauteur d'environ 50% par son actuel propriétaire, avant l'exercice d'une option de surallocation prévue à hauteur de 10% de l'offre de base, précise la société sise à Zurich.

Employant quelque 1300 collaborateurs, dont près de 220 dans le seul domaine de la recherche et du développement, le fabricant de machines dispose, outre son siège zurichois, de sites de production à Hückeswagen et Ettlingen, en Allemagne, ainsi qu'à Györ, en Hongrie.

Pour l'heure, Klingelnberg ne prévoit pas d'installer une unité de production en Chine. Important, comme pour toute autre entreprise, le marché chinois est abordé de manière ciblée. "Nous y sommes bien positionné", a ajouté Jan Klingelnberg. Les compétences de haut niveau dont la société a besoin se trouvent encore toujours en Suisse et en Allemagne.

Base de 6000 machines installées

Durant son exercice décalé 2017/18, clos fin mars, Klingelnberg a dégagé un chiffre d'affaires de 257 millions d'euros. Ajusté des charges liées aux préparatifs de son entrée en Bourse, le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) s'est inscrit à 23 millions. Le groupe indique avoir consacré pas moins de 8,5% de ses ventes dans son activité de recherche et développement.

Figurant au rang des principaux acteurs de son secteur, Klingelnberg compte parmi ses clients plusieurs grandes entreprises dans l'industrie automobile, les secteurs miniers et de l'énergie, l'agriculture ainsi que la construction navale, notamment.

L'entreprise dispose d'unités de ventes et des services en Suisse, en Allemagne, en Hongrie, en France, en Italie, en Espagne, au Japon, en Inde, au Brésil, aux Etats-Unis et au Mexique. Sa base de machines installées se monte actuellement à près de 6000 dans le monde.

Klingelnberg a été fondée en 1863 à Remscheid, dans l'actuel Land allemand de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en tant que fabricant d'outils. Relativement récente, l'installation du groupe en terres helvétiques remonte à la fusion en 1991 de son activité dans les machines pour la fabrication d'engrenages avec celles du conglomérat zurichois Oerlikon, et la création d'une entreprise commune, Oerlikon Geartec.

Sixième entrée en Bourse pour 2018

Deux ans plus tard, à la faveur du rachat de cette dernière société, Klingelnberg installe son siège à Zurich. L'entreprise indique avoir accéléré sa croissance ces dix dernières années, mentionnant notamment l'acquisition en 2012 des activités principales de la société allemande Höfler Maschinenbau.

L'entrée en Bourse du fabricant de machines zurichois représente la sixième opération du genre en Suisse depuis le début de l'année. Klingelnberg a été précédée par Polyphor, Asmallword, Medartis, Sensirion et Ceva Logistics.

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