La devise helvétique a perdu jusqu'à 1% en quelques minutes contre le billet vert peu après 22h00 GMT: alors qu'elle se traitait autour de 1,0004, elle est tombée à 1,0095 au plus bas du jour, avant de revenir dès 22h35 GMT à son niveau antérieur.

Vers 13h00 GMT, le franc se traitait autour de 1,0035, en repli d'environ 0,37%. Le dollar s'appréciait alors d'environ 0,2%

Le fait que la journée de lundi soit fériée au Japon a fortement réduit la liquidité du début de la séance en Asie, un contexte favorable à ce type de phénomène.

"Puisqu'il n'y a pas eu de nouvelle importante pendant le début de la séance en Asie, ce mouvement semble dû principalement à quelques gros ordres exécutés dans un contexte de très faible liquidité", a expliqué Maros Hadjikyriacos, analyste du courtier XM.

D'autres intervenants ont appelé à relativiser l'importance de ce mouvement.

"Il n'y a rien à commenter (...) Un écart de 1% dans un contexte de faible liquidité n'est pas un crash. Si quelqu'un s'y connaît en matière de secousses sismiques sur le marché des changes (...) c'est bien la Banque nationale suisse", a ainsi dit Viraj Patel, stratège devises d'Arkera, une société de technologies financières.

Le franc suisse avait gagné jusqu'à 30% en 2015 après l'abandon totalement inattendu de l'arrimage du franc à l'euro.

Le précédent "krach éclair" sur le marché des changes remontait au 3 janvier, lorsque le yen avait soudainement bondi de 7% face au dollar australien.

(Tom Finn, Marc Angrand pour le service français)