Paris (awp/afp) - Le transport aérien de fret a retrouvé en janvier son niveau mondial d'avant la crise du Covid-19, une "bonne nouvelle" qui ne peut toutefois compenser le marasme persistant du trafic de passagers, a indiqué mardi l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Côté passagers, qui représentent la très grande majorité (quelque 85%) des revenus des compagnies, cela va en effet "de mal en pis", a constaté l'Iata: en janvier, le trafic mondial calculé en kilomètre-passagers payants a dégringolé de 72% comparé au même mois de 2019, soit un nouveau déclin par rapport à la chute déjà abyssale de décembre 2020 sur un an (-69,7%).

Pour le transport aérien de passagers, "2021 commence plus mal que 2020", a remarqué le directeur général de l'organisation, Alexandre de Juniac, cité dans un communiqué: même si "le rythme des vaccinations augmente, de nouveaux variants contraignent les Etats à renforcer les restrictions de voyage".

En revanche, mesurée en tonne-kilomètre, la quantité de fret transportée par voie aérienne a augmenté en janvier de 1,1% par rapport à janvier 2019, période de référence avant la crise sanitaire, et de 3% par rapport à décembre 2020, a souligné l'Iata dans un communiqué.

La tendance a été tirée à la hausse par la zone nord-américaine (+11,7% sur janvier 2019) tandis que l'Asie-Pacifique déclinait (-6,8%) et que l'Europe était quasi stable (-0,4%).

Ce retour au niveau d'avant la pandémie, qui a sévèrement affecté le transport aérien depuis plus d'un an, "représente une bonne nouvelle dont l'économie mondiale avait besoin", a affirmé M. de Juniac.

"Mais s'il existe une forte demande pour le transport de fret, notre capacité (à y répondre) est limitée par une pénurie d'espaces dans les soutes des avions de passagers qui volent en temps normal", a-t-il noté.

Les compagnies aériennes ont perdu 510 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2020 et le trafic aérien ne devrait représenter cette année qu'entre 33% et 38% de ce qu'il était en 2019, avait prévenu l'Iata le 24 février, tout en espérant une "forte reprise" au second semestre à la faveur du déploiement des vaccins.

afp/rp