L'Inde a annoncé samedi une série de changements dans la structure des taxes prélevées sur les produits de base essentiels, dans le but de protéger les consommateurs de la hausse des prix dans un contexte d'inflation élevée.

Selon les experts, ces mesures risquent d'accroître les préoccupations budgétaires et de faire douter le gouvernement de la possibilité d'atteindre son objectif de déficit de 6,4 % du PIB pour 2022-23.

"Il n'y a pas de corrélation univoque entre l'augmentation des dépenses publiques... et le besoin d'emprunts supplémentaires. Ce sont tous des chiffres qui évoluent tout au long de l'année", a déclaré M. Das.

"Mon sentiment est que le gouvernement va maintenir l'objectif de déficit fiscal donné dans le budget. Je ne suis pas en mesure de répondre à la question de savoir comment il y parviendra, mais le sentiment que j'ai eu au cours de mes nombreuses discussions est que le gouvernement s'engage à maintenir le déficit fiscal", a-t-il ajouté.

M. Das a déclaré que les autorités fiscales et monétaires sont entrées dans une nouvelle phase d'action coordonnée pour contrôler l'inflation.

L'inflation annuelle de détail en Inde s'est accélérée à 7,79% en avril par rapport à l'année précédente, restant au-dessus de la limite de tolérance de la banque centrale pour un quatrième mois consécutif.

Le gouvernement indien envisage de dépenser 2 000 milliards de roupies (26 milliards de dollars) supplémentaires au cours de l'exercice 2022/23 pour amortir les consommateurs de la hausse des prix et lutter contre l'inflation élevée depuis plusieurs années, ont déclaré deux responsables gouvernementaux à Reuters.

Das a déclaré que la RBI souhaite augmenter les taux lors des prochaines réunions, au moins lors de la prochaine en juin.

Les traders craignent que les efforts du gouvernement pour juguler l'inflation ne fassent baisser ses revenus et ne rendent nécessaire un emprunt supplémentaire sur le marché.

"La RBI reste engagée à assurer un achèvement non disruptif du programme d'emprunt du gouvernement et à garantir une évolution ordonnée de la courbe des taux", a déclaré M. Das.

M. Das a déclaré que les fondamentaux macroéconomiques du pays restent solides et que la banque centrale est convaincue de pouvoir financer le déficit du compte courant, même si elle interviendra pour éviter toute dépréciation excessive de la roupie.

Il a également réitéré que la RBI ne vise aucun niveau spécifique sur le taux de change et n'agira que pour freiner la volatilité.