Londres (awp/afp) - Le groupe britannique de prêt-à-porter Arcadia, connu pour son enseigne Topshop, a déposé le bilan lundi, emporté par une chute d'activité en raison de la crise sanitaire, a annoncé le cabinet Deloitte.

Le groupe, qui appartient au controversé homme d'affaire Philip Green, s'est placé sous le régime des faillites au Royaume-Uni et Deloitte a été nommé administrateur, selon un communiqué.

Cette décision rend incertain le sort de ces 13.000 salariés et des près de 500 magasins du groupe, qui abrite notamment les enseignes comme Topshop, Dorothy Perkins et Burton.

Deloitte précise qu'aucun licenciement n'est d'actualité et que l'activité du groupe se poursuit, avec une réouverture des magasins cette semaine en Angleterre après une fermeture d'un mois pendant le reconfinement. Plus de 9.000 salariés bénéficient encore du chômage partiel.

Le cabinet va désormais devoir trouver des repreneurs pour les différents actifs.

"C'est un jour incroyablement triste", a déclaré le directeur général d'Arcadia, Ian Grabiner.

"Les obstacles que nous avons subis étaient trop sévères", a-t-il dit, en référence à la perte d'activité engendrée par la pandémie.

Les actifs d'Arcadia pourraient intéresser des spécialistes de la vente de vêtements en ligne comme le groupe Boohoo ou d'autres acteurs du commerce comme le groupe Frasers du milliardaire Mike Ashley.

Une faillite d'Arcadia représente un échec cuisant pour son propriétaire, Philip Green, dont le parcours est émaillé de plusieurs scandales et qui n'a pas su négocier le virage numérique afin de moderniser un groupe autrefois très populaire.

Il s'agit surtout d'un nouveau coup de tonnerre dans le commerce britannique touché de plein fouet par la crise sanitaire et l'essor des achats en ligne.

Selon des chiffres du Centre for Retail Research, publiés lundi soir par le quotidien Evening Standard, le commerce britannique a perdu 158.000 emplois depuis le début de l'année, sans compter la faillite d'Arcadia.

afp/rp