Athènes (awp/afp) - Le magnat franco-israélien Beny Steinmetz, condamné pour corruption en Roumanie et en Suisse, a été arrêté à Athènes à la suite d'un mandat international avant d'être placé en liberté conditionnelle, a-t-on appris jeudi de source judiciaire grecque.

Beny Steinmetz a été arrêté le 24 novembre lors de son arrivée en jet privé à l'aéroport d'Athènes en provenance d'Israël et ensuite il a été mis en liberté sous conditions avec interdiction de quitter le territoire grec, selon cette source.

Le parquet d'Athènes est actuellement en train d'examiner la validité du mandat d'arrêt international qui concerne sa condamnation par contumace en décembre dernier en Roumanie à cinq ans de prison dans une affaire de restitution illégale de biens, selon cette source.

Beny Steinmetz, 65 ans, avait été interpellé en août 2017 en Israël ainsi que son compatriote israélien Tal Silberstei, ex-conseiller de l'ancien chancelier autrichien Christian Kern, dans une enquête internationale sur des faits présumés de blanchiment.

Les deux hommes avaient été condamnés le 17 décembre 2020 par contumace en Roumanie à cinq ans de prison chacun après avoir été reconnus coupables de "création d'un groupe criminel organisé", dans une affaire remontant aux années 2006-2008, qui aurait fait perdre 135 millions d'euros à l'Etat roumain.

Par ailleurs, près d'un mois après sa condamnation en Roumanie, Beny Steinmetz a été condamné le 22 janvier par un tribunal suisse à cinq ans de prison ferme dans une autre affaire de corruption dans un dossier de permis miniers en Guinée.

Il a également été condamné à verser une créance compensatrice (une forme de dédommagement) de 50 millions de francs suisses suisses (46 millions d'euros) à l'Etat de Genève.

Le procès était l'aboutissement d'une longue enquête internationale lancée en 2013 portant sur des permis miniers octroyés en Guinée au Beny Steinmetz Group Resources (BSGR), dans lequel le diamantaire a le titre de conseiller.

Beny Steinmetz avait comparu libre pour son procès en Suisse en janvier. Habitant à l'étranger, il a bénéficié d'un sauf-conduit lui permettant de venir sur le territoire suisse pour participer à son procès mais qui lui permettait aussi de repartir malgré sa condamnation.

afp/ck