Après un début d'année dynamique, l'économie française a marqué le pas au deuxième trimestre, affichant une croissance atone. La consommation des ménages n'a pas stimulé l'activité, tandis que les investissements des entreprises sont restés modérés. Suite au Brexit, les perspectives de croissances européennes se sont vues altérées.

Le choix des Britanniques de quitter l'Union Européenne pourrait coûter entre 0,1 et 0,2 point de PIB à la France cette année, pour une croissance prévue par le FMI de 1,4 % en 2016, estime La Française, dans sa lettre trimestrielle de septembre 2016 de La Française Immobilier & Perspectives.

Signe néanmoins encourageant, le taux de chômage a légèrement baissé au second trimestre et passe en dessous de la barre symbolique des 10 %, souligne la société de gestion.

Le rebond du marché locatif au premier semestre atteste de l'amélioration lente mais régulière de l'économie française. 1,1 million de m2 ont ainsi été commercialisés depuis le début de l'année, en augmentation de 20 % par rapport au premier semestre 2015.

Le volume d'investissement s'est bien repris au second trimestre, puisqu'il a atteint 4,9 milliards d'euros. 8,2 milliards ont ainsi été investi sur l'ensemble du territoire français depuis le début de l'année, en hausse de 10 % par rapport au 1er semestre 2015. Les investissements en commerce ont été particulièrement importants, soutenus par les forts volumes enregistrés durant les trois premiers mois de l'année. Les acquisitions supérieures à 100 millions ont représenté 50 % du volume total, un niveau comparable à celui observé l'année dernière à la même époque. Les investisseurs français ont animé le marché : ils ont réalisé près des trois quarts des acquisitions au premier semestre.

L'aversion au risque demeure forte puisque plus des deux tiers des transactions se sont portées sur des actifs " core ", c'est-à-dire situés dans les zones tertiaires les plus recherchées par les utilisateurs et offrant des revenus locatifs sur le long terme, estime La Française.

Pour autant, les investissements réalisés dans Paris, donc bien localisés, ont légèrement diminué : ils représentent 34 % du volume global contre 38 % l'année dernière. La rareté de produits de qualité mis en vente se confirme et contraint, de fait, les volumes. Les taux de rendement " prime " sont restés globalement inchangés ce trimestre à Paris et en Province. Seuls les taux de rendement pour les actifs situés dans les parcs d'activité ont baissé de 25 points de base, après plusieurs années de stabilité, constate le gestionnaire.

L'arrivée accrue de capitaux, délaissant le Royaume-Uni en cette période post-Brexit pleine d'incertitude, pourrait engendrer de nouvelles contractions de taux d'ici à la fin de l'année.