Il reste néanmoins des incertitudes concernant la croissance de la demande en raison des craintes de l'impact des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine sur l'économie mondiale, a dit Khaled al Fadhel, qui a évoqué également le fait que la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis continuait d'augmenter.

Ces perspectives incertaines font qu'il est difficile pour l'Opep et ses alliés d'avoir une vision claire de l'évolution de l'offre au second semestre, a dit le ministre, en réponse à des questions écrites.

Dans ce contexte, il est trop tôt pour dire si les producteurs étendront au-delà du mois du juin leurs objectifs actuels en matière de pompages, a-t-il dit.

L'Opep et ses alliés sont convenus en décembre de réduire l'offre de 1,2 million de barils par jour (bpj) à compter du 1er janvier 2019 et pour une durée de six mois afin de stabiliser le marché et de soutenir les cours. Sur ce total, l'effort demandé à l'Opep est de 800.000 bpj.

"Il y a une grande inquiétude aujourd'hui dans le marché liée principalement aux craintes concernant l'offre", a déclaré Khaled al Fadhel. "Par exemple, l'impact de la décision annoncée récemment par le gouvernement américain de ne pas prolonger les exemptions accordés à de gros acheteurs de brut iranien ne se fait pas encore sentir."

Le ministre a cité également les effets de possibles nouvelles sanctions américaines contre le Venezuela, les tensions politiques en Libye, la hausse de la production du pétrole de schiste aux Etats-Unis et l'impact du conflit commercial entre Washington et Pékin comme autant de raisons pour lesquelles les prévisions en matière d'offre et de demande mondiales étaient difficiles à établir.

L'Opep et ses alliés ont fait des efforts remarquables dans l'application des accords de réduction de la production, a-t-il dit.

"Mais nous avons encore du travail à faire. Je pense que le marché devrait s'équilibrer durant le second semestre 2019, vraisemblablement vers la fin de l'année."

(Patrick Vignal pour le service Marchés, édité par Blandine Hénault)

par Rania El Gamal