Londres (awp/afp) - Les mineurs de bitcoin, qui permettent la validation des transactions et la création de la cryptomonnaie, sont de nouveau détectables en Chine, malgré l'interdiction de leur activité, tandis que les États-Unis restent premier pays pour cette industrie.

Selon une étude publiée mardi, les mineurs américains représentent désormais 37,84% de l'activité, mais "la Chine a ressurgi comme un pôle important du minage" à 21,11%, notent dans un article les chercheurs de l'Université de Cambridge, qui analysent des données récoltées entre septembre 2021 et janvier 2022.

Pour faire fonctionner le réseau décentralisé du bitcoin, des processeurs valident des transactions et prouvent leur participation à l'exercice en cherchant à deviner le résultat d'équations complexes.

Ils reçoivent en échange de nouveaux bitcoins, un processus très énergivore appelé "minage" qui a été interdit mi-2021 en Chine.

Résultat: l'analyse de l'Université de Cambridge, qui fait référence dans le secteur, ne détectait plus aucun mineur en Chine en octobre 2021.

"Il semblerait qu'une industrie souterraine se soit créée dans le pays, ce qui confirme ce que soupçonnaient des acteurs de l'industrie. L'accès à des sources d'électricité hors du réseau et un éparpillement géographique d'opérateurs à petite échelle font partie des principaux moyens de contourner l'interdiction", commentent les auteurs de l'étude.

Selon eux, il est probable qu'une partie de l'activité ait d'ailleurs continué fin 2021, mais en dissimulant la source du minage.

L'activité continue par ailleurs de se développer aux États-Unis, notamment dans le Sud où des sources d'électricité peu chères peuvent être trouvées.

Enfin, le Kazakhstan, qui avait émergé comme un site majeur de minage de bitcoin après l'interdiction chinoise, a pâti de l'instabilité politique et des coupures d'électricité dans le pays, après les émeutes et manifestations meurtrières qui ont secoué le pays en janvier, avec une part de marché de seulement 13,22%.

afp/rp