Le ministre des finances proposé par le Kenya dit qu'il faut reprofiler la charge de la dette.

Le président William Ruto, qui a prêté serment le mois dernier, est confronté à de graves défis économiques tels que la sécheresse et la flambée des prix des produits de base, à un moment où la nation d'Afrique de l'Est consacre une part énorme des recettes publiques au service de la dette.

"Nous pourrions avoir besoin d'emprunts à des conditions préférentielles qui nous aideraient à rembourser une partie de la dette intérieure très coûteuse", a déclaré Njuguna Ndung'u, qui est le candidat désigné par Ruto au poste de ministre des finances, à un panel parlementaire chargé de vérifier sa nomination pour approbation.

La dette concessionnelle est normalement fournie par des créanciers comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Ndung'u, qui a occupé le poste de banquier central entre 2007 et 2015, n'a pas donné de détails sur les montants qu'ils emprunteront à des conditions concessionnelles.

La dette publique totale atteint près de 70 % du produit intérieur brut, après des années d'un effort d'expansion des infrastructures alimenté par la dette.

Une fois que le gouvernement aura décroché le coût élevé du service de la dette intérieure, il s'assurera une marge de manœuvre pour fournir de la nourriture aux pauvres, et commencera à "signaler" la consolidation fiscale, a-t-il déclaré.

Si sa nomination est approuvée, Ndung'u prêtera serment dans les deux prochaines semaines. Le Parlement étant contrôlé par la coalition de Ruto, il est probable qu'il approuve sa nomination, ainsi que celle de 21 autres candidats au cabinet qui sont également passés au crible cette semaine.

Ndung'u a déclaré que la situation économique était "terrifiante" mais a ajouté que le gouvernement n'a pas d'autre choix que de poursuivre d'autres projets, notamment le développement du marché financier local, même s'il doit faire face à la crise de la dette et du coût élevé de la vie.

Le gouvernement prévoit de vendre les actions de 5 à 10 entreprises publiques matures à la bourse de Nairobi au cours des 12 prochains mois, a déclaré M. Ruto la semaine dernière.