Zurich (awp) - La situation commerciale des PME industrielles suisses est aussi mauvaise que pendant le premier confinement. Mais elles maintiennent l'emploi car les perspectives conjoncturelles à moyen terme sont meilleures, selon l'étude périodique diffusée lundi par Raiffeisen

Le PMI des petites et moyennes entreprises (PME) de Raiffeisen a progressé en février à 44,3 points contre 37,2 en janvier, soit toujours sous le seuil de croissance de 50, selon le document publié lundi. Les sociétés font, dans l'ensemble, un constat moins négatif de leur situation qu'au mois précédent. La part des entreprises qui signalent une détérioration est passé de 50% à un tiers, tandis que la part des réponses positives a augmenté de 15% à 20%.

En février, toutes les sous-composantes ont marqué une progression, les carnets de commande et la production se distinguent par des hausses massives, en dépit des vacances d'hiver et de conditions climatiques difficiles ayant parfois freiné l'activité commerciale. Les délais de livraison sont la seule sous-composante se situant au-dessus des 50 points.

"Les chaînes de création de valeur ont de nouveau subi dernièrement des pannes à répétition. La crise du coronavirus a créé un tumulte dans le commerce mondial, ce qui explique les goulots d'étranglement dans les capacités de fret, même sans fermetures d'entreprise, et les plus longs délais de livraison", selon Raiffeisen.

Des petites et moyennes entreprises sondées ont pointé l'obligation du télétravail en vigueur depuis le 18 janvier comme facteur négatif. "Cela freine énormément les processus internes", s'est plaint le gérant d'un petit atelier de machines à Neuchâtel, cité dans le document. De telles déclarations indiquent que bon nombre de sociétés "de l'industrie manufacturière n'expérimentent pleinement le télétravail que depuis peu et n'y sont pas encore habituées".

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