Déjà sous pression en raison des droits de douane américains et de l'anticipation d'une hausse de la production de l'OPEP+ en mai, les prix du pétrole brut ont chuté de 8% vendredi, s'approchant de leur plus bas niveau depuis le pic de la pandémie de COVID-19 en 2021.

Tamas Varga, analyste chez le courtier pétrolier PVM, estime que "la guerre commerciale s’intensifie, les craintes de récession augmentent, et la croissance de la demande pétrolière devrait en pâtir fortement." Selon lui, "le point bas dépend davantage du temps que du prix : une fois la phase de panique terminée et les contre-mesures annoncées, on assistera à une correction haussière."

Bjarne Schieldrop, chef analyste matières premières chez SEB, observe que "ce qui a tout fait basculer, c’est la mise en œuvre par la Chine de mesures de représailles tarifaires. Nous sommes désormais clairement dans une escalade réciproque. C’est la première riposte explicite de Pékin, et elle montre qu’il n’est pas question de reculer, bien au contraire."

Oil

Le WTI perdait 6,4% à 62,38 USD en début d'après-midi, après deux séances déjà fortement baissières mercredi et jeudi.