"Les principaux obstacles à la réussite du projet de reprise sont désormais tous levés grâce à la mobilisation de l'ensemble des parties prenantes et notamment des salariés", a déclaré Bruno Le Maire à l'issue d'une réunion à Bercy avec des représentants d'Ascoval, Altifort et les élus du Nord.

L'Etat, qui avait promis un euro d'argent public pour un euro investi par le privé, s'engage à hauteur de 25 millions d'euros à la suite d'Altifort, précise un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances.

La communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole versera dix millions d'euros, la région des Hauts-de-France 12 milliards.

"Altifort a confirmé disposer des financements nécessaires et d'un plan commercial solide", selon le communiqué.

Ce plan de financement sera soumis mercredi à la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg, qui rendra sa décision dans les jours suivants.

Dans un contexte budgétaire rendu incertain par le mouvement des "Gilets jaunes", Bruno Le Maire avait défendu lundi matin sur RTL cette nouvelle dépense publique : "C’est pour l’emploi et c’est pour l’industrie, donc je suis prêt à la faire."

L'usine de Saint-Saulve (Nord), devenue Ascoval en 2017, emploie 281 salariés.

Coentreprise d'Ascometal (60%) et de Vallourec (40%), l'aciérie a été exclue début 2018 du périmètre de rachat d'Ascometal par le groupe suisse Schmolz + Bickenbach, ce qui a mis de facto le sort des salariés en suspens.

(Sophie Louet, édité par Myriam Rivet)