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Tops / Flops de la semaine |
Tops : Sensirion : +37,08% : le chiffre d’affaires du fabricant suisse de capteurs a augmenté de 18.6% en 2024, dépassant les attentes du marché. Les analystes de Berenberg sont confiants pour 2025, estimant que la société devrait bénéficier d’une nouvelle génération de capteurs et des difficultés de livraison chez ses principaux concurrents. Rheinmetall : +22,78% : après avoir doublé depuis le début de l’année, le titre de l’entreprise de défense allemande s’envole encore cette semaine. Les résultats, publiés mercredi, montrent un carnet de commandes en progression de 44%, à 55 milliards d’euros. Les analystes d’Alphavalue estiment que l’entreprise sera la plus grande bénéficiaire de l’augmentation des budgets militaires en Europe. Intel : +16,52% : le fabricant américain de puces bénéficie de la nomination d’un nouveau directeur général, Lip-Bu Tan. Un dirigeant qui peut capitaliser sur sa réussite chez Cadence Design Systems, qu’il a dirigé de 2009 à 2021. Il peut également s’appuyer sur sa participation antérieure au conseil d’administration d’Intel. Allegro : +10,8% : la plateforme polonaise de e-commerce prévoit une augmentation des bénéfices de 8 à 12 % en 2025 et met en place un programme de rachat d'actions de 364 millions de dollars. L’entreprise bénéficie d’une dynamique soutenue sur son marché domestique. Zealand Pharma : +9,75% : la société de biotechnologie danoise a annoncé cette semaine un accord avec le laboratoire Roche, portant sur le développement et la commercialisation d'un traitement contre le surpoids et l'obésité. L’accord évoque un montant pouvant s’élever à 5,3 milliards de dollars. Flops Puma -23,79% : l'équipementier sportif allemand a dévoilé de mauvais résultats, une semaine après la bonne publication d’Adidas. La marque allemande rencontre des difficultés à maintenir ses marges. Le contexte politique et monétaire ne sont pas à son avantage. La firme n’a pas d’autre choix que d’établir un plan de coupe budgétaire et licencie 500 employés. Delivery Hero -17,27% : le spécialiste allemand des plateformes de livraison chute après l’annulation de la vente de sa filiale taïwanaise Foodpanda à Uber Technologies. Adobe -12,16% : le spécialiste des logiciels destinés à la création et la gestion de contenu est à la traîne sur les produits dotés d’intelligence artificielle. Ces derniers ne représentent qu’une fraction minime des revenus. Pour autant, les chiffres globaux du T1 (exercice décalé), ne sont pas mauvais et les perspectives sont correspondantes avec l’historique de la décennie écoulée. Genmab -14,79% : Johnson & Johnson ne va pas exercer son option de licence sur HexaBody-CD38, un traitement qui vise à améliorer l'efficacité des anticorps pour traiter les cancers. Ce traitement était initialement vu comme le successeur de Darzalex dont le brevet s'éteint en 2029. Darzalex représente environ 65% des ventes de Genmab. Henkel -13,17% : le groupe allemand actif dans les adhésifs et les marques de consommation démarre timidement l’année 2025 et est pénalisé par des problèmes logistiques récurrents. Novo Nordisk : -11,28% : les résultats des essais de phase 3 de l’étude REDEFINE 2, visant à évaluer l’efficacité du CagriSema pour la perte de poids sur les patients diabétiques, ont déçu les investisseurs. Les analystes de Jefferies estiment que ces résultats sont de nature à affaiblir encore plus la confiance dans le profil commercial de CagriSema. Kering -10,22% : le groupe de luxe français est sanctionné après l’annonce du nouveau directeur créatif de Gucci. Celui-ci occupait déjà ce poste chez Balenciaga depuis près de dix ans, mais le marché espérait un nom extérieur et plus prestigieux pour relancer la marque. Inditex : -11,05% : la maison-mère de Zara a publié des résultats records au titre de l’année 2024. Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre a augmenté de 8.4%, à 11.2 milliards d’euros. Mais la faiblesse des ventes en début d’année laisse entrevoir une croissance plus faible qu’attendue. Apple -10,7% : la marque à la pomme traverse une mauvaise semaine en bourse, marquée par plusieurs annonces négatives, dont le report de la nouvelle version de Siri. Les investisseurs s’impatientent de voir le producteur de l’iPhone intégrer une intelligence artificielle performante à ses appareils. |
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Matières premières |
Métaux précieux. L’or continue son ascension fulgurante, frôlant la barre symbolique des 3000 USD l’once, porté par les craintes de guerre commerciale et l’anticipation d’un assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine. L’engouement pour le métal jaune s’explique aussi par la montée des tensions géopolitiques et l’afflux d’investisseurs vers les ETF adossés à l’or. Depuis le début de l’année, le lingot a battu treize records successifs. La tendance pourrait se prolonger si la politique économique et commerciale américaine demeure aussi imprévisible. Pétrole. Le pétrole, quant à lui, a rebondi après une baisse marquée, alors que l’espoir d’une résolution rapide du conflit en Ukraine s’amenuise. Les cours du Brent et du WTI ont légèrement progressé, portés par l’incertitude entourant les négociations de cessez-le-feu entre Moscou et Washington. Le Brent évolue autour de 70,55 USD en fin de semaine. En parallèle, l’Agence internationale de l’énergie met en garde contre un risque de surproduction cette année, accentué par la croissance de l’offre américaine. Toutefois, les tensions géopolitiques et les sanctions contre l’Iran pourraient encore bouleverser l’équilibre du marché. Métaux industriels. Le secteur, en première ligne de la guerre commerciale, subit de plein fouet l’instabilité des échanges mondiaux. L’acier et l’aluminium, sous le coup de taxes de 25%, voient leurs prix grimper, poussant les consommateurs à absorber ces hausses ou à revoir leurs sources d’approvisionnement. Le cuivre, également sous pression, s’ajuste aux nouvelles barrières tarifaires américaines, tandis que la Chine reste le principal moteur du marché. Les métaux critiques, indispensables aux technologies stratégiques, font l’objet d’une attention accrue, notamment aux États-Unis, qui cherchent à sécuriser leur approvisionnement face à la domination chinoise. Soft commo. Dans le secteur agricole, le soja et le maïs s’orientent vers une semaine de pertes, plombés par l’intensification des tensions commerciales et l’abondance des récoltes sud-américaines. Les mesures de rétorsion de l’UE contre les produits agricoles américains, en réponse aux tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium, ajoutent à la pression. Le blé, en revanche, profite d’une révision à la baisse des exportations russes, ce qui soutient temporairement les prix. Du côté des produits tropicaux, le sucre bénéficie d’un climat défavorable au Brésil et d’une baisse de la production en Inde, tandis que le cacao (-3%) et le café restent volatils, pris entre des stocks fluctuants et des tensions logistiques. |
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Macroéconomie |
Ambiance : Les turbulences liées à l’instauration de droits de douane de part et d’autre de l’Atlantique ont quelque peu occulté les chiffres encourageants publiés cette semaine sur l’indice des prix américain. Les investisseurs craignent en effet une inflation importée que ne reflètent évidemment pas encore les statistiques actuelles, sur fond d’une économie qui montre quelques signes de ralentissement. C’est d’ailleurs la principale explication au maintien sous pression des taux directeurs. Ainsi le 10 ans aux Etats-Unis évolue toujours en tendance baissière sous une zone de résistance comprise entre 4.38% et 4.40%. Dans le contexte actuel, la baisse enregistrée sur les rendements pèse sur le marché des actions mais il faut toutefois raison garder. Le marché obligataire est bien moins pessimiste que le marché des actions concernant le risque de récession. Au jeu des pronostics, les taux ont généralement gain de cause. Crypto : Après une chute de près de 15 % la semaine dernière, le bitcoin regagne du terrain depuis lundi, progressant de 3,31 % pour atteindre 83 300 dollars. Pour les ETF Bitcoin Spot, la baisse se poursuit. Plus de 880 millions de dollars ont été retirés de ces produits boursiers cette semaine, faisant chuter l’encours total à 89 milliards de dollars, contre plus de 120 milliards enregistrés fin janvier. Un signal clair que les investisseurs se sont progressivement désengagés des actifs risqués sur fond de tensions commerciales. Pour l’ether (ETH), la situation continue de se dégrader, avec trois semaines de baisse consécutives, soit une chute de 32 %, ce qui fait redescendre l’ether sous la barre des 2 000 dollars. Le marché des cryptomonnaies manque de catalyseurs haussiers malgré l’annonce de la réserve stratégique de cryptomonnaies par Donald Trump la semaine dernière. |
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Les articles de la semaine | ||||||
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