|
|
Tops / Flops de la semaine |
TOPS SAP +8,27 % : l’éditeur de logiciels allemand a dévoilé d’excellents résultats pour le premier trimestre. SAP profite de l’essor de l’intelligence artificielle, avec des revenus dans l’activité cloud en croissance de 26%. Le groupe a également confirmé ses objectifs pour l’ensemble de l’année. Accor +10,96 % : le groupe hôtelier a publié de bons résultats au titre du premier trimestre. La croissance est tirée par le segment luxe et lifestyle, dont le revenu par chambre disponible (RevPar) croît de 8.3%. Le groupe a également confirmé ses objectifs de moyen terme. Alphabet +7,14 % : après plusieurs semaines d’inquiétudes entourant les grandes valeurs technologiques américaines, les résultats du premier trimestre d’Alphabet ont rassuré. Ce sont notamment les revenus publicitaires, en progression de 9,8% sur un an, qui expliquent cette bonne dynamique. Alphabet a également confirmé son intention d’investir 75 milliards de dollars dans les infrastructures IA en 2025. Galderma +18,71 % Le dermatologiste suisse dépasse les attentes, avec un chiffre d'affaires supérieur de 2% au consensus. Le groupe réitère ses objectifs de croissance annuelle entre 10 et 12% en tenant compte des droits de douane. Le PDG se veut rassurant : la plupart des produits ne sont pas concernés. “C’est gérable”, affirme-t-il. Safran +8,44 % L’équipementier aéronautique signe de solides résultats et anticipe des performances annuelles dans le haut de la fourchette, tant pour l’EBIT que pour la trésorerie. Le PDG s’est également montré optimiste sur d’éventuelles exemptions de droits de douane en Chine pour les produits du secteur. Bayer +9,32 % Le groupe agrochimique et pharmaceutique tente de redresser la barre. Il prévoit de lancer deux nouvelles molécules et deux indications en 2025 pour atténuer la fin des brevets du Xarelto. Le retour à la croissance du pôle pharmaceutique est espéré pour 2027. Flops Northrop Grumman -12,43 % : les résultats du groupe de défense américain ont déçu les investisseurs. Le groupe a réévalué à la hausse son budget pour la production des bombardiers B-21. Ainsi, Northrop Grumman a enregistré dans ses comptes une charge avant impôts de 477 millions de dollars. Thales -7,59 % : après une progression de 70% depuis le début de l’année, la publication des résultats du groupe de défense français a été accueillie fraîchement par le marché. Si le chiffre d’affaires est ressorti au-dessus des attentes, les prises de commande sont en repli de 27% sur un an, plombées en partie par la défense. Reckitt -5,64 % Le géant britannique des produits de consommation déçoit avec une croissance organique inférieure aux attentes, et un recul en Europe et en Amérique du Nord. En pleine réorganisation de son portefeuille autour de ses marques fortes, le groupe veut céder l’activité Essential Home (entretien ménager), mais les analystes doutent qu’un repreneur se manifeste. Dassault Systèmes -0,88 % : le spécialiste des logiciels déçoit légèrement malgré une croissance de 5% au premier trimestre. Les analystes doutent d’un rebond au second semestre compte tenu de l’attentisme des clients et du contexte macroéconomique. Les perspectives de marge sont revues à la baisse. |
|
Matières premières |
Energie : Pas de rebond pour le pétrole, qui évolue à contre-courant des autres actifs risqués cette semaine. Les prix sont sous pression en raison des inquiétudes liées à une potentielle surproduction de l'Opep+ et de ses alliés. Des dissensions internes, notamment causées par le Kazakhstan qui dépasse ses quotas de production, conduisent à des discussions sur d'éventuelles augmentations de l'offre, ce qui pourrait aggraver une situation déjà fragilisée par des prévisions de demande stagnantes, voire baissières. L'Opep a ajusté à la baisse sa prévision de croissance de la demande mondiale pour 2025, citant en partie les tensions commerciales et les droits de douane américains. Par ailleurs, d'éventuels progrès dans les négociations nucléaires entre les États-Unis et l'Iran pourraient augmenter l'offre de pétrole sur le marché, réduisant ainsi la prime de risque géopolitique. En toile de fond, des discussions sur une détente des tarifs douaniers entre les États-Unis et la Chine pourraient potentiellement stimuler la demande, puisque ces deux pays sont les plus gros consommateurs de pétrole au monde. Toutefois, la baisse actuelle des prix reflète les inquiétudes persistantes quant à un ralentissement économique mondial et à une potentielle surabondance de l'offre. Le pétrole s'échange ainsi en baisse, à 64,75 USD pour le Brent et 61,90 USD pour le WTI. Métaux : le cuivre a repris de la hauteur à Londres à 9382 USD (prix spot), soutenu par les espoirs de réduction des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Cependant, les incertitudes pesant sur la demande ainsi qu'un raffermissement du dollar ont contribué à sa baisse en fin de semaine. L'or a atteint un nouveau sommet cette semaine, atteignant brièvement 3500 USD l'once, en réponse aux menaces de destitution du président de la Réserve fédérale par Trump, ce qui a boosté la demande pour cet actif refuge. Bien que le prix ait légèrement baissé après un apaisement des tensions commerciales et de la position de la Fed, l'or reste en hausse de 25% depuis le début de l'année, soutenu par les flux d'investissement dans les ETF aurifères et les achats accrus des banques centrales. Produits agricoles : À Chicago, le cours du blé a perdu du terrain à 546 cents le boisseau. . Les pluies dans les plaines américaines ont aidé à apaiser les inquiétudes sur les conditions de culture. En Europe, bien que la Commission européenne ait diminué ses prévisions de production de blé pour 2025/26 à 126,3 millions de tonnes, l'estimation des stocks a été relevée à 8,5 millions de tonnes pour la même période. Toujours dans le registre des produits agricoles, le café et le cacao ont fortement progressé au cours des cinq derniers jours (d'environ 11% et 9%). La demande soutenue des consommateurs pour les produits à base de café et de cacao stimule les prix. |
|
Macroéconomie |
Ambiance : ça s'en va et ça revient. L’affaire des droits de douane continue de rythmer les marchés financiers au gré des multiples rebondissements. Si les principaux indices mondiaux arrivent à tirer leur épingle du jeu sur fond d’une désescalade des tensions entre les Etats-Unis et la Chine, les rendements obligataires font preuve de plus de scepticisme et peinent à se détendre malgré les propos rassurants du gouvernement Trump. La confiance des investisseurs à l’égard des actifs libellés en dollars a été sévèrement secouée et il faudra des preuves concrètes d’une normalisation du commerce international avant d’envisager un retour en grâce des actifs risqués. Vendredi, l'euro se négociait 1,338 USD, pendant que la paire EUR/CHF s'échangeait à 0,9421. Le 10 ans US naviguait autour de 4,274%. A 26,7 points, le VIX recule sur ses niveaux du début du mois d'avril. Crypto : Sur le front réglementaire, un vent de changement souffle depuis Washington. Les autorités bancaires américaines, dont la Réserve fédérale, ont discrètement remisé plusieurs consignes prudentes concernant l’exposition des banques aux cryptomonnaies. Une initiative dans la lignée de l’approche pro-crypto défendue par l’administration Trump. De quoi offrir un peu d'air au secteur… tout en ravivant les débats sur les risques systémiques que ces actifs peuvent encore représenter. Pendant ce temps, l'Europe continentale observe avec scepticisme. En Suisse, la Banque nationale refuse catégoriquement d’ajouter le bitcoin à ses réserves. Malgré une campagne référendaire en cours et la pression d’activistes vantant le bitcoin comme une alternative face aux tensions géopolitiques, la BNS campe sur ses positions. Ce qui n'empêche pas le bitcoin de caracoler autour des 94 000 dollars en fin de semaine (+10% par rapport à dimanche), tandis que la cryptomonnaie "Trump" dévisse… malgré une invitation à dîner exclusive pour ses principaux détenteurs. Rien ne se perd, tout se transforme. |
|
|
Les articles de la semaine | ||||||
|
*Les variations hebdomadaires des indices et des actions affichés sur le tableau de bord concernent la période du lundi à l'ouverture des marchés respectifs au vendredi à l'heure d'envoi de cette newsletter. Les variations hebdomadaires des matières premières, métaux précieux et devises affichés sur le tableau de bord concernent une période sur 7 jours glissants du vendredi au vendredi jusqu'à l'envoi de cette newsletter. Ces actifs continuent de coter les weekends. |