Chers membres,

Profitant de l’annonce du renforcement des rachats d’actifs de la BCE en mai et juin, les places boursières se relancent. Les mauvaises statistiques américaines ont également contribué à ce mouvement haussier, ces dernières éloignant le scénario d’une hausse imminente des taux d’intérêts US, même si Janet Yellen vient de confirmer qu'il y aurait sans doute un relèvement cette année. La volatilité pourrait s’intensifier cette semaine, les opérateurs restant préoccupés par l’absence d’avancée en Grèce.

Indices

Sur la semaine écoulée, c’est Athènes qui signe la meilleure performance (+3.5%), suivie par l’Allemagne (+3.2%) et la France (+3%). Les autres pays de la zone euro ont progressé de 2% en moyenne.
Outre-Atlantique, malgré des records historiques en milieu de semaine, les performances sont peu significatives. Le NASDAQ COMPOSITE a gagné 0.8%, le S&P 500 seulement 0.16%. Quant au DOW JONES, il cède 0.2%.
La Chine s'est quant à elle adjugée 8.7%.


Le DAX



L'indice allemand conserve sa dynamique haussière en données hebdomadaires, soutenu par la moyenne mobile à 20 semaines.


Matières premières

L’équilibre caractérise le comportement global des matières premières, avec un CRB stable sur les 227 points. Néanmoins, quelques tentatives d’extraction ont marqué les dernières séances, avec l’or (voir graphique) et l’argent qui ont testé respectivement les 1225 USD et 17.50 USD sans réel succès. La prochaine relance pourrait cette fois-ci permettre aux métaux précieux d’aller rejoindre des cibles plus ambitieuses.
Les contrats sur le pétrole se stabilisent sur les sommets de leurs rebonds techniques, avec le Brent à 66 USD et le WTI à 60 USD, dans l’attente des décisions des membres de l’OPEP concernant les quotas de production.


Evolution des cours de l'Or depuis le début de l'année



La configuration à court terme montre des points bas ascendants.


Marché obligataire

La semaine fût calme sur le marché des dettes souveraines. De faibles baisses des taux ont pu être constatées sur l’OAT et le Bund. En revanche, tous les autres rendements se tendent, à l’image de l’Italie (+7 bps) du Portugal (+40 bps), de la Grèce (+61 bps).
La référence américaine à 10 ans se situe également dans un scénario de tension, en progressant de 6 bps à 2.21%.


Marché des changes

Le dollar se reprend après une phase de consolidation (voir graphique). Le billet vert profite des statistiques américaines sur les prix pour regagner un peu de terrain. La volatilité marque les récents mouvements sur les devises libellées en dollar et la parité EUR/USD est retombée sous les 1.10, soit 400 points perdus en quelques séances.
Le câble confirme la nervosité des cambistes en passant de 1.57 à 1.55 USD.
L’imbroglio grec affaiblit davantage l’euro qui perd de la valeur face à toutes ses contreparties majeures.


Le dollar index




Marché actions

Le compartiment des actions connaît un moment de répit après la période des publications trimestrielles. Globalement meilleures qu’attendu, ces dernières n’ont entrainé que peu de mouvements, les investisseurs étant finalement focalisés sur la macroéconomie (interventions des banques centrales, Grèce…).

La semaine dernière, une nouvelle fois, le compartiment auto s’est particulièrement distingué à la hausse, avec des performances supérieures à 8% pour les deux constructeurs français Renault et Peugeot. Les équipementiers ne sont pas en reste, avec la progression de plus de 5% de Plastic Omnium ou encore +3% pour Valeo.
A l’inverse, les valeurs bancaires s'affaiblissent suite aux incertitudes entourant la Grèce.


Statistiques économiques

En Europe, quelques statistiques ont déçu, à l'image du ZEW en Allemagne (41.9 contre 48.8 attendu). En revanche, l’indice IFO du climat des affaires est ressorti en phase avec les attentes. Les seules bonnes surprises concernent les indices PMI manufacturier français et européens.
Aux Etats-Unis, les données sur la construction sont positives, avec des permis de construire et des mises en chantier supérieurs aux anticipations. A contrario, les ventes de logements anciens sont ressorties en dessous des estimations, tout comme les indices manufacturiers PMI et Philly Fed (6.7 vs. 8.1).
Mardi, les opérateurs suivront les commandes de bien durables, attendues à +0.5%, la confiance du consommateur ainsi que les ventes de logements neufs (estimations : 501k). Jeudi, les intervenants prendront connaissance des promesses de ventes de logements, anticipées en hausse de 0.8%. Enfin, vendredi, sera rendue public l’estimation du PIB américain au T1 (consensus : -0.9%).


La situation grecque bloque la relance énergique des indices

L’environnement macroéconomique se veut rassurant, avec une conjoncture européenne en progression notoire. En effet, pour la première fois depuis cinq ans, les quatre premières économies de la zone euro ont gouté simultanément aux parfums de la croissance (0.3% pour l’Allemagne et l’Italie, 0.6% pour la France et 0.9% pour l’Espagne).
Dans un tel contexte rassurant, l’attention s’est portée sur les taux européens, à l’image du Bund qui a vu son rendement rapidement évoluer de 0.07% à 0.70%. La phase d’arbitrages et de réajustements demeure active, avec des anticipations déflationnistes qui ne sont plus d’actualité dès lors que la zone euro retrouve une croissance réelle.
La situation de la Grèce brouille les ambitions des marchés et devrait entraîner de nouvelles perturbations. Néanmoins, le « grexit » semblant globalement écarté, les fondamentaux pourraient reprendre le dessus et, par conséquent, favoriser la reprise de la tendance haussière sur les indices.
Notre portefeuille réel PEA, qui affiche une performance de 22% depuis le 1er janvier, reste donc majoritairement investi, avec des sociétés qui devraient profiter du retour graduel de la confiance des investisseurs.

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