Lundi 07
mai
Le point hebdo de l'investisseur
intro A l'image de la séance de vendredi dernier, les indices américains restent pleinement dans une phase de réflexion. Les statistiques sur l'emploi ont dans un premier temps fait baisser les actions outre-Atlantique, avant que les investisseurs analysent ces dernières finalement favorablement. Cette nouvelle donne macroéconomique argumente, en effet, pour deux hausses des taux additionnelles de la Fed d'ici la fin d'année et non plus les trois anticipées. En Europe, les parcours indiciels affichent moins de volatilité, alimentés par la hausse du billet vert face à l'euro.
Indices

Les actions européennes ont prouvé leur fermeté sur la récente séquence hebdomadaire à l'image du DAX qui réalise presque 2% de gains, suivi par le CAC40 avec 1.80%. Ces deux places financières entament leur septième semaine haussière consécutive.

La divergence avec les deux indices majeurs américains est flagrante : le Dow Jones et le S&P500 consolident à -0.2%. Aux Etats-Unis, seul le compartiment des technos a progressé, emmené par Apple, qui devient la première société occidentale à franchir les 900 milliards de dollars de capitalisation. Par conséquent, le Nasdaq finit la semaine en hausse de 1.7%.

En Asie, le Nikkei gagne 1.4%, a contrario de la Bourse de Hong Kong qui perd du terrain (-1.1%).

Graphique en données normalisées

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Surperformance du marché européen face aux actions mondiales sur le dernier mois.
Matières premières

A quelques jours de la décision de Donald Trump concernant l'accord sur le nucléaire iranien, force est de constater que la spéculation reste de mise sur les marchés pétroliers. Les déclarations tranchées du président américain laissent à penser que les Etats-Unis se retireront de l'accord pour rétablir des sanctions économiques à l'encontre de Téhéran. Cette issue soutien mécaniquement les cours pétroliers puisque l'Iran se verrait dans l'impossibilité d'exporter son brut vers un grand nombre de pays. Dans ce cadre, le WTI progresse de plus de 3% et passe la barre des 70 USD le baril.

Eclipsés par de bonnes trajectoires indicielles aux Etats-Unis et en Europe, les métaux précieux peinent à séduire les opérateurs. L'or perd un peu plus de 0.6% à 1315 USD l'once tandis que l'argent se stabilise à 16.5 USD.

Le segment des hard commodities évolue en ordre dispersé. Alors que l'aluminium s'apprécie sur la précédente séquence hebdomadaire (+3% à 2316 USD), soutenu par une poursuite des négociations sur les droits de douane entre les Etats-Unis et l'Union Européenne, le plomb et le zinc perdent nettement du terrain à respectivement 2274 USD (-2.6%) et 2968 USD (-4.8%).

Du côté de Chicago, le cours du blé revient sur des plus hauts de juillet 2017 à 540 cents le boisseau (voir graphique), soutenu par une production américaine de blé d'hiver en berne.


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Marchés actions

Nokia, star du début des années 2000 a vécu une suite plus douloureuse avec des étapes industrielles pas toujours très heureuses. Depuis 2018, le titre valide un excellent parcours boursier en affichant le meilleur score de l'Euro Stoxx 50 avec plus de 30% de gains.

Les analystes qui suivent le dossier mettent souvent en relief ses points forts tels la fourniture de services dans le stockage de données, la pertinence de ses implantations géographiques, sa capacité d'innovation et enfin son potentiel de réduction des coûts. De plus, l'intervention de D.Trump sur les droits de douane pourrait handicaper les échanges avec les chinois et notamment avec l'équipementier ZTE, au profit du groupe coté à Helsinki.


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Marché obligataire

La semaine s'est montrée relativement calme sur l'ensemble des marchés obligataires. En Europe, l'OAT française se négocie avec un rendement de 0.76% et le Bund allemand se stabilise à 0.53%.
Les références espagnoles à dix ans (1.26%) et italiennes (1.77%) évoluent peu, tout comme l'emprunt suisse qui redevient symboliquement négatif (-0.006%).

Aux Etats-Unis, les investisseurs surveillent toujours le comportement du T-Bond, évoluant proche des 3%.
Marché des changes

En dépit d'un rapport sur l'emploi américain mitigé, l'euro évolue face au dollar à son plus bas niveau de l'année, à près de 1.19 USD. En effet, les créations d'emplois ont été plus faibles que prévues (164K versus 190K) et les salaires n'ont que peu progressé (à 0.1% versus 0.2%). En revanche, la Fed continue de souligner la robustesse de l'économie américaine, sans toutefois annoncer son intention d'accélérer le rythme de resserrement de sa politique monétaire.

Par ailleurs, l'euro se stabilise face au franc suisse à 1.195 CHF et perd du terrain face au yen à 130 JPY.
Statistiques économiques

Les statistiques apparaissent mitigées en Europe la semaine passée. Le PIB trimestriel (0.4%), le taux de chômage (8.5%) et l'indice des prix à la production (0.1%) sont ressortis conformes aux attentes, alors que l'indice des prix à la consommation et l'indice PMI des services se sont révélés inférieurs aux prévisions.
Côté outre-Atlantique, l'agenda macroéconomique fut chargé. Les dépenses des ménages et l'indice PCE sont ressortis comme prévu. Le secteur manufacturier ainsi que celui des services se portent moins bien qu'attendu, comme en attestent les indices PMI publiés par l'ISM et l'indice PMI de Chicago. Mercredi, les stocks de pétrole brut dépassèrent les anticipations, en parallèle d'un statu quo de la Fed. Enfin, le rapport sur l'emploi paru mitigé (taux de chômage à 3.9%, baisse du salaire horaire moyen et des créations d'emplois non agricoles).

Durant cette semaine écourtée par les jours fériés, aucune donnée majeure ne sera publiée en zone euro.
Aux Etats-Unis en revanche, les investisseurs pourront prendre connaissance du rapport JOLTS sur l'emploi, des données mensuelles de l'inflation (CPI et PPI), des stocks de pétrole brut, des inscriptions hebdomadaires au chômage et de l'indice du Michigan de confiance des consommateurs.
Retour progressif d'un consensus à la hausse

La prudence semble de mise sur l'ensemble des places boursières. Néanmoins, les configurations techniques évoluent plutôt positivement. Les marchés européens se sont engagés dans un cycle de surperformance mondiale, aidés en partie par l'effet favorable de la parité euro-dollar. Cette diversification des investissements, au niveau planétaire, profite donc aux actions du Vieux Continent, les opérateurs cherchant à renforcer leurs positions sur chaque replis. L'environnement actuel favorise par conséquent le retour progressif d'un consensus haussier.

Notre portefeuille réel Zonebourse Europe PEA profite d'ailleurs largement de ce contexte positif.