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Tops / Flops de la semaine |
Tops : Datagroup +40,81 % : le groupe de conseil et services informatiques allemand va être racheté par la société d’investissement KKR. Une offre à 54 euros par action a été déposée, avec l’intention de retirer l’entreprise de la cote une fois l’opération finalisée. Eli Lilly +14,68 % : le géant pharmaceutique a présenté les résultats de son comprimé expérimental, l’orforglipron. Les patients en surpoids et atteints de diabète de type 2 ont perdu près de 8% de leur poids et leur glycémie a baissé. Le traitement se distingue par sa forme orale, contrairement aux autres, notamment ceux de Novo Nordisk, qui sont injectables. Sartorius +12,66 % : le laboratoire biotechnologique allemand publie une hausse de 7,7% de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2025. Le groupe confirme par ailleurs son objectif de 6% de croissance annuelle. BE Semiconductor +12,96 % : le fabricant néerlandais d’équipements d’assemblage pour l’industrie des semi-conducteurs accueille un nouvel actionnaire de poids. Applied Materials annonce une prise de participation représentant 9% de la capitalisation de BE Semiconductor. Netflix +5,96 % : Certains analystes estiment que Netflix serait peu impacté en cas de ralentissement économique. Selon Oppenheimer, le géant du streaming est peu exposé aux risques commerciaux et pourrait même bénéficier d'une conjoncture qui se dégrade, car les consommateurs ont tendance à rester plus souvent chez eux. Palantir +5,91 % : le fournisseur de logiciels américain a retrouvé une bonne dynamique cette semaine après l’annonce de l’OTAN indiquant qu’elle utiliserait les solutions de Palantir pour moderniser ses capacités militaires. Siemens Energy +18,72 % : le groupe allemand a relevé ses perspectives pour l’ensemble de l’année. Le résultat net devrait atteindre 1 milliard d’euros. Selon JPMorgan, cela montre que la société "ne s’attend à aucun impact significatif des tarifs douaniers américains". Bank of America +4,06 % : la banque américaine a publié des résultats solides pour le premier trimestre. La volatilité des marchés a permis d’afficher une solide performance sur l’activité de trading. BoA a également confirmé ses objectifs annuels. Flops UnitedHealth -24,25 % : le plus grand assureur santé a lourdement abaissé ses perspectives pour l’année. En cause, l'impact accru des coupes budgétaires, une hausse inattendue des soins de Medicare (le programme d'assurance des plus de 65 ans) et des changements de statut d’assurés qui entraînent des moindres remboursements. Meta -7,74 % : le groupe de Mark Zuckerberg traverse une zone de fortes turbulences. Un procès antitrust majeur vient de s’ouvrir, et une éventuelle défaite pourrait contraindre Meta à se séparer d’Instagram et WhatsApp. En parallèle, les menaces de tarifs douaniers sur les géants technologiques continuent de peser sur le titre. Nvidia -8,51 % : la firme de San José a annoncé le 16 avril être soumise à de nouvelles restrictions américaines sur ses exportations vers la Chine. Nvidia évalue l’impact de ces mesures à 5,5 milliards de dollars. Le titre, ainsi que tout le secteur, a été lourdement pénalisé. Amazon -6,63 % : la montée des tensions commerciales avec la Chine pèse sur Amazon, alors que près de 60% de ses commerçants tiers s’y approvisionnent. À quelques jours de la publication de ses résultats (prévue le 24 avril), les investisseurs anticipent déjà un impact négatif. LVMH -7,4 % : les résultats du numéro un mondial du luxe ont déçu les investisseurs. Le segment mode et maroquinerie, qui représente la moitié du chiffre d’affaires, est en repli de 5%. La demande est toujours faible en Asie, où les ventes sont en repli de 11%. ASML -2,27 % : double coup dur pour le spécialiste néerlandais des machines lithographiques. D’une part, les nouvelles restrictions américaines sur les exportations de puces vers la Chine ont pesé sur l’ensemble du secteur. D’autre part, le groupe a publié des résultats trimestriels décevants avec seulement 3,9 milliards d’euros de commandes, bien en deçà des 4,89 milliards attendus. Fugro -13,49 % Le spécialiste mondial des géo-données chute en Bourse après avoir anticipé un recul de 11% de son chiffre d'affaires annuel. En cause : l’environnement politique américain, qui freine le développement de nombreux projets d’éolien offshore et contraint l’entreprise à réduire ses effectifs aux États-Unis. Salzgitter -9,33 % L’aciériste allemand a vécu une semaine mouvementée. D’un côté, il a rejeté l’offre de rachat d’un consortium, jugée insuffisante par la direction. De l’autre, les analystes d’Oddo ont classé le titre comme “surévalué”, déclenchant une réaction immédiate du marché. Bunzl -23,78 % Mauvaise passe pour le distributeur britannique de fournitures. Il a revu à la baisse ses prévisions de chiffre d’affaires, évoquant une croissance désormais “modérée” au lieu de “robuste”. En conséquence, son programme de rachat d’actions de 200 millions de livres est suspendu. AppLovin -4,69 % Le développeur de performance pour le marketing fait face à un recours collectif pour violation présumée des lois fédérales sur les valeurs mobilières. Il est accusé d’avoir trompé ses investisseurs en manipulant les données de ses rapports financiers. Ceux qui ont subi des pertes après avoir acheté des actions entre le 10 mai 2023 et le 25 février 2025 peuvent se joindre à la procédure pour obtenir réparation. |
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Matières premières |
Energie : Les prix pétroliers ont repris de la hauteur, malgré la baisse des prévisions de la demande par l'OPEP. Le cartel a abaissé ses prévisions de croissance de la demande de 150 000 barils par jour pour atteindre 1,3 million de barils par jour en 2025, un ajustement qui est évidemment lié aux tensions commerciales. Cette prévision est toujours plus optimiste que celle de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui projette une croissance de seulement 1 million de barils par jour pour l'année en cours. Le rebond des prix du baril a aussi été soutenu par les nouvelles sanctions américaines contre les acheteurs de pétrole iranien. Le Brent s'échange en hausse à 66,60 USD tandis que le WTI se négocie autour de 62,70 USD. Métaux : Nouvelle progression hebdomadaire pour l'or, qui continue de jouer son rôle de valeur refuge. La relique barbare a dépassé la ligne des 3300 USD et a atteint un sommet à 3357 USD. À Londres, le cuivre sur le marché du London Metal Exchange a vu son prix baisser pour s'établir à 9200 dollars la tonne (prix spot). La pression d'un dollar plus fort et l'impact croissant des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont affecté le cuivre, le rendant vulnérable aux fluctuations des droits de douane. Produits agricoles : Les prix des contrats à terme sur le blé de Chicago ont augmenté (566 cents pour le contrat mai 2025), en partie grâce à l'affaiblissement du dollar américain. Cette baisse du dollar rend les exportations de blé plus compétitives à l'échelle mondiale. Cependant, les précipitations récentes dans la région de culture du blé aux États-Unis ont limité cette hausse, car elles sont bénéfiques pour les rendements futurs. Pendant ce temps, le soja a également progressé suite à des indications selon lesquelles la Chine pourrait envisager de reprendre les négociations commerciales avec les États-Unis, ce qui pourrait encourager les exportations américaines. Le maïs, quant à lui, a légèrement diminué, impacté par le retard des semis dans le Midwest à cause des précipitations. |
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Macroéconomie |
Ambiance: Le monde est VUCA. Un acronyme anglo-saxon semble parfaitement adapté à l’environnement actuel. Il s’agit de VUCA pour Volatility, Uncertainty, Complexity and Ambiguity. En attendant de savoir si la désaffection actuelle pour les actifs libellés en dollars américains n’est que passagère, les investisseurs pourront toujours se rassurer en se disant que ni l’emploi ni la consommation américaine ne montrent véritablement de signe plaidant pour une récession imminente. Pourvu que ça dure. Sans surprise, la Banque centrale européenne a pour la septième fois consécutive abaissé ses principaux taux directeurs de 25 points afin de dynamiser une croissance atone et tenter de contrebalancer les effets négatifs des droits de douane. Crypto : Depuis six semaines, la clôture hebdomadaire du bitcoin (BTC) s’effectue dans une fourchette étroite, entre 80 000 et 85 000 dollars. Une tendance qui se reflète également dans les ETF Bitcoin Spot, dont l’encours reste globalement stable autour des 90 milliards de dollars. En revanche, la situation est bien plus sévère pour l’ether (ETH). La deuxième cryptomonnaie du marché en termes de valorisation enregistre une quatrième semaine consécutive de baisse et passe désormais sous le seuil des 1 600 dollars. Même constat du côté des ETF Ethereum Spot : alors que l’encours total de ces produits boursiers s’élevait à 12,5 milliards de dollars, il est désormais tombé à 5,5 milliards, soit une chute de plus de 50%. Dans un contexte économique particulièrement incertain, qui réduit l’appétit pour le risque, les crypto-investisseurs se replient sur le bitcoin ou les stablecoins, en attendant d’y voir plus clair. |
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Les articles de la semaine | ||||||
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*Les variations hebdomadaires des indices et des actions affichés sur le tableau de bord concernent la période du lundi à l'ouverture des marchés respectifs au vendredi à l'heure d'envoi de cette newsletter. Les variations hebdomadaires des matières premières, métaux précieux et devises affichés sur le tableau de bord concernent une période sur 7 jours glissants du vendredi au vendredi jusqu'à l'envoi de cette newsletter. Ces actifs continuent de coter les weekends. |