Vendredi 20
juillet
Le point hebdo de l'investisseur
intro En dépit de résultats trimestriels globalement supérieurs aux attentes, avec pour le moment près de 85% des sociétés du S&P500 qui ont dépassé les attentes, les grands indices auront finalement cédé du terrain sur la séquence hebdomadaire, avec le regain de tensions commerciales.
D. Trump a, en effet, réitéré ses menaces de surtaxation à 25% des véhicules européens et a indiqué qu'il était prêt à étendre à 500 milliards de dollars l'enveloppe de produits chinois surtaxés, engendrant de nouveaux dégagements sur les places financières.
Indices

Sur la semaine écoulée, les indices européens terminent dans le rouge. Le CAC40 recule de 0.7%, alors que le Dax est stable et le Footsie gagne 0.2%. Pour les pays périphériques de la zone euro, l'Italie cède 0.35%, l'Espagne 0.15% et le Portugal 0.3%.

Aux Etats-Unis, l'orientation reste hésitante, le DOW JONES enregistre une performance hebdomadaire de 0.3%, le S&P500 progresse de 0.2% et le NASDAQ100 de 0.25% après de nouveaux records historiques mardi.

En Asie, le Nikkei a engrangé 0.7% et la Chine a perdu 2%.


Indice Shanghaï Composite en tendance baissère (données hebdomadaires)

image
Fonds EUROPA ONE

Le fonds Europa One est géré par Commerzbank sur nos conseils exclusifs.

Le fonds Europa One a récupéré une partie de sa surperformance, par rapport à son benchmark, le Stoxx Europe 600 net return, dans le sillage des valeurs technologiques et plus particulièrement du titre ELMOS Semiconductor qui s'envole de 21.7% sur la période.
Fonds Europa One
Performances 1 semaine Historique
EUROPA ONE 2.5% 36.4%
STOXX600 NR 1.49% 18.21%
ECART 1.01% 18.19%
Encours sous gestion : 42,8M€
Performances calculées sur la base de la Valeur Liquidative au 18/07 - Source Morningstar
Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.
Matières premières

Préoccupés par les craintes de ralentissement de la demande mondiale et attentifs à l'augmentation de l'offre de brut, les marchés pétroliers subissent une érosion sur les prix. Alors que les opérateurs s'inquiètent des conséquences liées aux mesures protectionnistes, les chiffres publiés par l'EIA, faisant état d'un nouveau record de production aux Etats-Unis à 11 mbj, n'a fait qu'accentuer les incertitudes. Les investisseurs peinent ainsi à apprécier le rééquilibrage durable du marché, d'autant plus que les pays membres de l'OPEP et leurs partenaires s'apprêtent à augmenter leur production. De ce fait, le baril de Brent perd du terrain pour se traiter autour de 73 USD.

La descente aux enfers se poursuit sur les métaux précieux, dont le compartiment continue de chuter. Les bonnes données économiques américaines, qui sous-entendent une poursuite de l'augmentation des taux de la Fed rendent l'or et l'argent mécaniquement moins attractifs. A cela s'ajoute une appréciation du dollar qui pèse sur la tendance déjà baissière. L'or et l'argent se négocient ainsi respectivement autour de 1220 et 15.3 USD l'once.

Le segment des métaux de base ne parvient pas à se stabiliser, la Chine ayant pris de nouvelles mesures de représailles contre les Etats-Unis. Les tensions commerciales continuent d'inquiéter les opérateurs, qui craignent un ralentissement de la demande de métaux industriels. Dans ce contexte, le cuivre revient sur les niveaux de juillet 2017 sous les 6000 USD la tonne métrique.

Du côté de Chicago, les cours du blé sont restés fermes, soutenus par une baisse des disponibilités en provenance de la mer Noire. Le boisseau de blé reprend donc quelques couleurs à 503 cents.

Graphique du Brent

image
Marchés actions

Swedish Orphan Biovitrum (SOBI)

La pharmaceutique suédoise connaît une croissance exceptionnelle depuis sa fusion en 2010 avec Biovitrum. La société spécialisée sur le segment des pathologies rares connaît un parcours boursier exemplaire. Les scores font rêver tous les gérants (+110% depuis le début d'année et 758% sur dix ans).
Le groupe nordique vient de publier son deuxième trimestre 2018 et le momentum se maintient. Le chiffre d'affaires ressort à 2.29 milliards de SEK, soit un taux de surprise positif de 7.6%. La publication met en avant les ventes dynamiques sur les deux produits traitant l'hémophilie (Alprolix +215% et Elocta +126%).
Le fonds Europa One, véritable « détecteur de pépites européennes », ne pouvait passer à côté de cet investissement. La valeur constitue, d'ailleurs, une de plus fortes hausses hebdomadaires du fonds, avec une avancée de 14%.

Evolution du titre Swedish Orphan Biovitrum

image
Marché obligataire

A huit mois d'un accord incertain, à ce jour, sur les conditions de divorce entre l'Union européenne et Londres, le GILT britannique à dix ans reste tout de même recherché. Son rendement tombe à 1.18%, un plus bas d'un an glissant mais encore loin des 0.5% de l'après Brexit, en juin 2016.

Sur les autres territoires, les références demeurent stables. L'OAT française à 0.63% et le Bund allemand à 0.32% forment une configuration graphique en plateau. L'Italie à 2.54% et l'Espagne à 1.28% dupliquent ce schéma de stabilité.
De manière marginale, la Suisse affiche un taux de rendement négatif sur l'échéance 10 ans, à -0.12%.
Marché des changes

En plein chaos politique à Londres, la monnaie britannique cède du terrain face à ses contreparties, à l'image de la violente baisse de 210 points face au franc suisse à 1.30 CHF. Le câble suit le mouvement, avec un GBP à 1.30 USD ainsi que la monnaie japonaise, qui gagne 200 points de base sur la livre sterling, à 146.3 JPY. L'euro avance de plus de 100 points à 0.895 GBP, un plus haut de 8 mois. Cet engouement des cambistes pour la monnaie unique se vérifie face au yen passant de 129.5 à 131.3 JPY.

Le franc suisse se stabilise entre 1.16 et 1.17 CHF. Sur ces mêmes niveaux, l'EUR/USD reste sans véritable tendance court terme à 1.17 USD alors que le billet vert progresse une nouvelle fois face au renminbi, avec un taux de change à 6.77 CNY, un pic d'un an.
Statistiques économiques

En zone euro, la dernière estimation de l'indice des prix à la consommation s'est avérée identique au consensus des analystes (0.2%).
Les statistiques publiées outre-Atlantique étaient mitigées. Les ventes au détail, la production industrielle, les inscriptions au chômage, ainsi que les indices manufacturiers de la Fed de New York et de Philadelphie sont ressortis au-dessus des prévisions. Néanmoins le taux d'utilisation des capacités, les mises en chantier et les permis de construire ont déçu. Contre toutes attentes, les stocks de pétrole se sont élevés à 5.8 millions de barils (consensus -3.4M).

Ne manquez pas la semaine prochaine la publication des indices PMI manufacturier et des services en zone euro, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, ainsi que le taux directeur annoncé par la BCE jeudi.
Aux Etats-Unis, seront dévoilés les ventes de logements existants, les stocks de pétrole brut, les commandes de biens durables et les inscriptions au chômage. La première version du PIB trimestriel et l'indice du Michigan clôtureront cette séquence hebdomadaire.


Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis au plus bas depuis 1969

image
Si Trump fait la pluie et le beau temps, l'été risque d'être pluvieux

Les volontés protectionnistes en provenance des Etats-Unis continuent d'alimenter plus ou moins le stress, à la fois des investisseurs mais aussi des entreprises qui créent traditionnellement de la valeur grâce à l'internationalisation. Le libre-échange pour les biens et services, constitue la principale source de valeur pour les sociétés qui en bénéficient, par le jeu des économies d'échelles.

Le protectionnisme défensif mis en place par Trump se veut le plus néfaste pour la mondialisation car il s'inscrit dans la défense d'industries vieillissantes, a contrario d'un protectionnisme éducateur qui lui protège plus les industries naissantes.

A ce stade, l'impact de la guerre commerciale reste plus d'ordre psychologique que réel, entraînant des parcours indiciels divergents. Les actions américaines se renforcent, alors que la bourse chinoise se place en bear market, l'Europe se mettant en mode réflexion, à la veille d'un possible nouvel ordre du commerce mondial.