Chers membres,

A l'image du CAC40 ou du DOW JONES, bon nombre d'indices ont connu leur plus grosse baisse hebdomadaire depuis août 2011, dans un contexte de craintes au sujet du ralentissement économique mondial, de décrochage du baril de pétrole et d'incertitude politique en Grèce.


Indices

Sur la semaine écoulée, c'est Athènes qui a signé le plus lourd tribut (-20.2%) après l'annonce d'élections présidentielles anticipées, de nature à retarder l’achèvement des négociations avec ses créanciers. Il s'agit de son plus gros décrochage depuis 1987.
En Europe, le DAX a cédé 4.9%, le Footsie 6.5% et le CAC40 7%. Concernant les pays périphériques de la zone euro, les pertes restent comprises entre 7 et 8%.
Le DOW JONES et le S&P 500 ont perdu 3.5% en moyenne et le NASDAQ COMPOSITE 2.6%. Seule la Chine a fait bonne figure, avec une performance hebdomadaire nulle.
Les bourses du Golfe persique se trouvent également très nettement chahutées depuis plusieurs semaines, avec la baisse des cours du pétrole.


Evolution de l'indice de la bourse d'Arabie Saoudite





Matières premières

La chute de l’indice mondial des matières premières, au plus bas de cinq ans, s’opère essentiellement par le mouvement baissier des contrats sur le pétrole. L’offre reste rigide, ce qui augmente la pression sur les prix du Brent et du WTI. Ces derniers se négocient proche des 60 USD le baril.
En revanche, les métaux précieux entreprennent une tentative de reprise, qui ne pourra être validée pour l’or, qu’au-dessus des 1250 USD (voir graphique) et pour l’argent, qu’au franchissement des 17.50 USD.
A contre tendance, les matières premières agricoles reprennent un mouvement ascensionnel (+20% depuis deux mois).


Graphique de l'or




Marché obligataire

Cette semaine, les pays du nord de l’Europe ont bénéficié d’un mouvement de baisse important concernant leurs taux à 10 ans. L’OAT vient de réaliser un nouveau plus bas à 0.89%. Même scénario pour le Bund et le GILT qui perdent respectivement 13.2 et 18.8 bps. Cette forte dépréciation des rendements s’est étendue aux Etats-Unis, alimentée par la chute des marchés et la volonté des investisseurs de s'écarter du risque. Les taux à 10 ans américain et canadien perdent respectivement 21 et 20 bps à 2.12% et 1.752%.
En Europe du Sud, les taux progressent de façon énergique, à l'image de la hausse de 180 bps pour la Grèce, qui est redevenue source d’inquiétudes pour les marchés.


Marché des changes

L’euro se redresse légèrement contre le dollar avec une parité qui revient au-dessus des 1.24 USD. Ce rebond technique reste anecdotique car il se situe à l’intérieur d’une tendance de fond lourdement baissière.
Le yen se reprend avec la nervosité des marchés actions. De ce fait, la parité USD/YEN repasse momentanément sous les 118, après avoir touché les 121.
Le rouble reste toujours sous pression avec la baisse du pétrole. A ce jour, il faut 60 roubles pour un dollar (voir graphique), une parité au plus haut historique, ce qui oblige la banque centrale de Russie à relever pour la 5ème fois son taux directeur à 10.5%.


Graphique du dollar contre le rouble




Actualité CAC40

L’opération Technip/CGG focalise l’attention des investisseurs depuis plusieurs semaines, et l’annonce de ce matin met un terme à un probable rapprochement entre les deux entités. En effet, Technip a décidé de retirer son offre publique d'achat sur CGG, à la suite du refus par le groupe d'études géophysiques. Effet immédiat sur les marchés, le titre CGG plonge de plus de 30% dans des volumes importants alors que Technip est salué.

Lending Club : la société, créée par un français, a flambé lors de son introduction à la Bourse de New-York. Le spécialiste du crédit entre particuliers a ainsi terminé sa première séance de cotation en hausse de plus de 50%.

Aujourd’hui, la holding FIMALAC a annoncé la conclusion d'un protocole d'accord en vue de céder 30% du capital de Fitch Group à l'américain Hearst. La transaction s’élève à 1,97 milliard de dollars, soit un montant supérieur à la capitalisation actuelle du groupe (1.5 milliard).


Statistiques économiques

La semaine passée, les opérateurs ont bien accueilli le montant alloué aux rachats d’actifs de la part de la BCE bien que légèrement inférieur aux attentes (129.8 milliards contre 148.2 milliards d'euros attendu). Outre-Atlantique, les ventes de détails ont confirmé la bonne santé de l’économie américaine (0.5% contre 0.1% attendu). Nous noterons également le niveau record du sentiment du consommateur de l’université du Michigan à 93.8, soit un plus haut depuis 2007 (voir graphique).
Cette semaine, des indices PMI seront particulièrement surveillés en Europe. L’Allemagne sera exposée en publiant son indice de confiance économique (ZEW), attendu à 19.8 et son climat des affaires évalué à 105.6. Mardi seront publiés les résultats des "stress test" des banques de Grande-Bretagne.
Aux Etats-Unis, les investisseurs suivront avec intérêt l’indice des prix à la consommation et l’indice manufacturier de la Réserve fédérale de Philadelphie.


Graphique de l'indice de confiance de l'Université du Michigan au plus haut de 7 ans




Strass ou stress pour la fin d’année ?

La forte dégradation du pétrole et des matières premières en général devait forcément, un jour ou l’autre, impacter le moral des investisseurs. Certes, cela permet de favoriser les industries consommatrices de produits pétroliers, mais, parallèlement, la chute des prix réduit toute espérance de reprise de l’inflation. Le secteur de l’énergie, souvent à forte pondération dans les indices demeure, par conséquent, sous pression et les indices, par ricochet, se trouvent chahutés.
Seule une reprise de l’or noir pourrait, à court terme, redonner aux opérateurs la dynamique nécessaire pour revenir sur des titres à bon prix, avant la fin de l’année 2014. L’équipe Zonebourse garde un biais acheteur dans son portefeuille PEA qui produit à ce jour plus 13% de performance, grâce à sa sélection drastique de valeurs répondant aux critères de croissance, de valorisation et de rendement.

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