Chers clients,

Pâtissant du changement de ton de la Réserve fédérale avec le possible ralentissement du QE3 « plus tard dans l’année » et un arrêt en 2014, les places boursières européennes et américaines ont cédé du terrain la semaine dernière. Le mouvement de consolidation se poursuit en ce début de semaine sur fond de craintes en provenance de la Chine, d’une crise du crédit et d’un ralentissement de la croissance.


Indices

Les principaux indices européens ont perdu en moyenne près de 4% la semaine dernière, revenant ainsi sur leurs plus bas annuels. Les indices américains sont quant à eux entrés dans une phase de consolidation sans grande intensité comme en témoigne leur performance de près de 10% depuis le premier janvier.

A contre courant des autres places, Tokyo a engrangé 4.3% la semaine passée, les opérateurs ayant effectué quelques achats à bon compte après un repli de presque 25% depuis fin mai. A ce jour, il gagne encore 25% depuis le premier janvier.

Les prochaines publications macroéconomiques devraient donc être déterminantes dans la mesure où la tendance haussière à moyen terme des indices européens est actuellement en danger. Wall-Street devra en outre rebondir sous peine de plonger l'Europe dans un mouvement de correction plus prononcé.


Le S&P 500 et le DOW JONES données normalisées au 1/01/2013)


Le franchissement baissier des tendances de fond rend vulnérable les deux indices majeurs américains

en orange : le DOW JONES
en blanc : le S&P 500



Matières premières

La hausse du billet vert entraine de forts ajustements sur les matières premières. L’ensemble des sous-jacents s’affaiblit, suite aux anticipations d’un ralentissement de l’assouplissement monétaire de la FED et des perspectives de croissance mondiale moroses. L’or se situe au plus bas depuis trois ans à 1280 USD l’once et l’argent réalise le même type de parcours sous les 20 USD.

Le pétrole s’inscrit également en repli en raison de la décélération de la croissance chinoise ; le Brent s’échange à 100 USD le baril et le WTI à 93.2 USD contre un plus haut récent de 98 USD.

Analyse sectorielle

A court terme, les révisions baissières de bénéfices de la part des analystes en Europe s’amplifient. En effet, les notations Surperformance confirment cette perspective, avec seulement 3 secteurs sur 25 qui révisent à la hausse.

Les fondamentaux des sociétés européennes ne s’améliorent pas, justifiant ainsi les prises de bénéfices de la semaine passée. La situation se dégrade même « légèrement » semaine après semaine, entrainant notamment la sous-performance des secteurs bancaire et de la distribution.

Géographiquement, les sociétés européennes possèdent les fondamentaux les plus fragiles, comparativement à leurs homologues américaines ou japonaises.


Marchés des changes

La parité EUR/USD demeure extrêmement active sur le marché des devises avec le rebond du dollar à 1.31. Cette reprise du billet vert se confirme sur tous les continents avec une hausse face à la monnaie japonaise, au dessus des 98 yens et face au dollar australien à 0.92 USD.
La devise australienne n’a pas confirmé son rebond récent et s’enfonce à nouveau face à la monnaie unique à 1.43 AUD contre 1.30 début mai.


Statistiques économiques

En fin de semaine, les investisseurs seront attentifs aux conclusions du Conseil Européen et surtout à l’état d’avancement de l’union bancaire. Le parlement européen a donné récemment son accord au mécanisme de supervision et de résolution bancaire unique sous la tutelle de la Banque centrale européenne, premier pas vers l’union bancaire. Cependant, l’Allemagne reste réticente à ce projet. Les membres du Conseil devront trouver un consensus pour rassurer les investisseurs.

Nous suivrons également de nombreux indicateurs américains, à commencer par l’estimation finale du PIB T1 américain, l’évolution des commandes des biens durables puis les ventes de logement neuf. Par la suite, nous surveillerons l’indice du Conference Board, les revenus et la consommation des ménages et les promesses de ventes de logements. Enfin la semaine se terminera par la publication de l’indice du Michigan.


La réalité économique rattrape les marchés financiers

Les craintes s’intensifient sur les places financières et les principaux indices américains ont rompu des droites de tendance ascendantes. Cette configuration place ces derniers (DOW, S&P 500) dans une situation vulnérable. Le retracement intégral, des places européennes, constitue une véritable rupture car elle dément les raisons qui avaient permis l’avancée précédente.

La sphère financière rendue euphorique par l’assouplissement monétaire globalisé rattrape la sphère économique morose. La volatilité devrait, par conséquent, davantage s’intensifier, avec le retour de l’aversion aux risques.

Dans ce contexte nous stabilisons nos investissements en attendant de pouvoir opérer à certains arbitrages lors de phases de rebond. Pour connaître la composition de nos deux portefeuilles Investisseurs, les futures opérations ainsi que nos convictions fortes, n’hésitez pas à vous abonner au service Zonebourse.