WASHINGTON, 23 novembre (Reuters) - Le réchauffement climatique coûtera plusieurs centaines de milliards de dollars aux Etats-Unis d'ici à la fin du siècle et se traduira aussi bien par des problèmes de santé publique que par des baisses de production dans plusieurs secteurs tels que l'agriculture, selon un rapport gouvernemental publié vendredi.

Treize ministères et services publics tels que la Nasa ont contribué à la rédaction de ce document commandé par le Congrès, dont les conclusions vont à l'encontre des choix énergétiques de l'administration Trump.

"Avec la croissance continue des émissions (de gaz à effet de serre) qui atteignent des niveaux historiques, les pertes annuelles dans certains secteurs économiques devraient atteindre des centaines de milliards de dollars d'ici la fin du siècle, soit davantage que le produit intérieur brut (PIB) actuel de nombreux Etats américains", écrivent ses auteurs.

Les conséquences du réchauffement, poursuivent-ils, affecteraient en premier lieu les plus démunis et aurait de graves conséquences sanitaires ainsi que pour les infrastructures. Il limiterait en outre les quantités d'eau disponibles, modifierait le tracé des côtes et augmenterait les coûts de production dans des secteurs tels que l'agriculture ou la production d'énergie.

"Les risques futurs liés au changement climatique dépendent principalement des décisions prises aujourd’hui", peut-on lire dans ce deuxième volume de la quatrième évaluation nationale du climat. Il complète une étude publiée l'année dernière, selon laquelle les activités humaines sont la cause principale du réchauffement.

Donald Trump, qui conteste ces conclusions, a dénoncé l'année dernière l'Accord de Paris sur le climat qu'il juge contraire aux intérêts économiques des Etats-Unis.

"Ce rapport montre clairement que le changement climatique n'est pas un problème lointain. Il se produit actuellement dans toutes les régions du pays", a commenté Brenda Ekwurzel, directrice des recherches sur le climat à l'Union of Concerned Scientists, qui a participé à sa rédaction. (Richard Valdmanis, Jean-Philippe Lefief pour le service français)