Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 et de 0,2% environ pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,39% à 6.036,72 points vers 11h00 GMT, effaçant la majeure partie de ses pertes de lundi. À Francfort, le Dax prend 0,93% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,16%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,46%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,5% et le Stoxx 600 de 0,42%. Ce dernier avait perdu 0,74% sur les deux séances précédentes.

"Comme on l'a observé à de nombreuses reprises, les investisseurs ont une remarquable capacité à digérer rapidement les chocs géopolitiques. Et au final, tout repli provoqué par ce genre d'événements devient une opportunité d'achat tant qu'il n'est pas suivi par des représailles et une escalade rapides, ce qui n'est pas le cas", explique Craig Erlam, analyste senior d'OANDA Europe.

L'Iran étudie 13 scénarios différents de "vengeance" après la mort du général Qassem Soleimani, tué vendredi en Irak par les forces américaines, selon l'agence de presse Fars, qui cite le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale.

Côté américain, le Pentagone a démenti lundi soir toute intention de retirer ses troupes d'Irak, démentant les informations sur un départ imminent de la coalition internationale.

Si la tension reste donc pour l'instant plus diplomatique que militaire, l'absence de développements concrets incite les investisseurs à revenir aux fondamentaux de marché, en surveillant notamment les indicateurs économiques.

En zone euro, certains sont plutôt encourageants, comme les ventes au détail, qui ont dépassé les attentes en novembre.

Aux Etats-Unis, on attend les derniers chiffres du déficit commercial, à 13h30 GMT, et l'indice ISM du secteur des services, à 15h00 GMT.

VALEURS EN EUROPE

Le rebond des actions européennes bénéficie en premier lieu au secteur des hautes technologies (+1,17%), qui profite du rebond du Nasdaq lundi. Infineon gagne 2,94% à Francfort, STMicroelectronics 2,54% à Paris.

Le compartiment automobile (+0,93%) bénéficie entre autres de l'annonce d'une progression de 25% des ventes annuelles de Rolls-Royce, qui permet au propriétaire de la marque de luxe, BMW, de gagner 1,31%.

A la baisse, le secteur pétrolier cède 0,48% après avoir gagné 2% en deux séances et celui des matières premières abandonne 0,26%.

A Paris, Plastic Omnium s'adjuge 3,04% après avoir présenté ses prévisions 2020-2022 alors que Dassault Aviation perd 2,98% en réaction à des ventes de Falcon inférieures aux attentes.

TAUX

Les rendements obligataires de référence de la zone euro se stabilisent après trois séances de baisse: celui du Bund allemand à dix ans est quasi stable à -0,289% après avoir touché en séance lundi un plus bas de trois semaines à -0,311%. Il reste toutefois loin du pic de sept mois atteint la semaine dernière à -0,157%.

Il n'a pratiquement pas réagi à la publication de la première estimation de l'inflation dans la zone euro, qui reste loin de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE).

"Après plusieurs mois d'amélioration graduelle, l'inflation de base dans la zone euro est restée stable en décembre à 1,3% sur un an. Ce chiffre plutôt décevant continue de souligner que les tensions sur le marché du travail et la croissance soutenue des salaires n'ont pas réussi à se traduire par une hausse marquée des prix ces derniers mois", note Oxford Economics.

Le rendement à dix ans américain évolue autour de 1,805% après être revenu lundi à 1,76%.

CHANGES

Le yen et le franc suisse, qui avaient bénéficié à plein vendredi de leur statut de valeur refuge, se stabilisent face au dollar et à l'euro.

La devise américaine pour reprendre un peu de terrain face à un panier de référence (+0,06%) mais il recule face à l'euro, autour de 1,1180.

En Asie, le yuan chinois a inscrit un plus haut de cinq mois face au dollar à 6,9315, à huit jours de la signature prévue de l'accord commercial partiel conclu entre Washington et Pékin.

PÉTROLE

Les cours du brut sont repartis à la baisse après deux séances de forte hausse, le marché pétrolier réévaluant les risques de perturbations durables de l'offre mondiale.

Le Brent abandonne 1% à 68,22 dollars le baril après avoir cédé jusqu'à 1,5% et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,89% à 62,71 dollars après être revenu à 62,30.

OR

Le prix de l'or est pratiquement inchangé par rapport à sa clôture de lundi, déjà en net retrait par rapport au pic de près de sept ans inscrit en séance à 1.582,59 dollars.

L'once de métal jaune est revenue autour de 1.565 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand