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DUBAÏ, 14 mai (Reuters) - Le retrait des combattants yéménites houthis de trois ports de la mer Rouge est terminé, a annoncé mardi l'Onu, selon laquelle cette opération destinée à relancer les négociations s'est déroulée "en partie" comme l'avaient prévu les belligérants.

Le retrait unilatéral de la milice chiite d'Hodeïda, Salif et Rass Issa avait débuté samedi.

Salif sert au transport de céréales, celui de Rass Issa est un terminal pétrolier. Par le port de Hodeïda transite une bonne partie de l'aide humanitaire destinée aux populations au bord de la famine.

Ce plan de redéploiement a été élaboré dans le cadre du cessez-le-feu conclu à Stockholm en décembre dernier. Il devait débuter en janvier mais sa mise en oeuvre a souvent été freinée par le manque de confiance entre les Houthis et les forces du gouvernement en exil appuyées par une coalition formée par l'Arabie saoudite.

Le retrait des combattants houthis a été mené à bien dans un contexte tendu, marqué notamment par une attaque au drone lancée par le mouvement soutenu par l'Iran contre des puits de pétrole en Arabie saoudite.

La coalition saoudienne accuse les Houthis d'utiliser les ports de la mer Rouge pour introduire des armes au Yémen, ce que réfutent les rebelles. Leur retrait devrait permettre à l'Onu de renforcer les contrôles sur les cargaisons.

"Les équipes de l'Onu ont supervisé le redéploiement qui a été mené à bien en partie comme l'avaient convenu les parties yéménites dans le cadre de la phase une", a déclaré le général Michael Lollesgaard, qui préside le Comité de coordination du redéploiement (RCC).

"Il reste beaucoup de travail à faire (...) mais la coopération a été très bonne", a-t-il ajouté.

Le responsable onusien n'a pas spécifié quelle partie n'avait pas été menée conformément au plan.

Une réunion entre belligérants s'est déroulée mardi à Amman, en Jordanie, pour discuter de la gestion des ports et du partage des revenus.

L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, fers de lance de la coalition arabe, n'ont pas fait de commentaire sur le retrait des Houthis.

(Tangi Salaün pour le service français)