Les principales Bourses de la zone euro ont terminé vendredi dans le rouge une semaine compliquée pour les marchés d'actions en raison notamment d'évolutions inquiétantes sur le plan sanitaire et de doutes sur les perspectives économiques.

À Paris, le CAC 40 a perdu 0,69% à 4.729,66 points et à Francfort, le Dax allemand a cédé 1,09%.

Le Footsie britannique s'est distingué avec un gain de 0,34%.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,71%, le FTSEurofirst 300 de 0,3% et le Stoxx 600 de 0,1%.

Sur l'ensemble d'une semaine marquée par la poursuite de l'aversion au risque, le CAC 40 et le Stoxx 600 ont perdu respectivement 3,7% et 4,9%, leur pire performance hebdomadaire depuis la mi-juin.

Quelques heures après les Pays-Bas et le Royaume-Uni, la France a fait état jeudi soir d'un niveau sans précédent de nouveaux cas de contamination par le coronavirus et le Premier ministre, Jean Castex, a mis en garde contre le risque de nouvelles restrictions aux activités sociales et économiques.

Face à ces préoccupations sanitaires persistantes, certains investisseurs trouvent des raisons d'espérer dans la perspective de nouvelles mesures de relance.

Aux Etats-Unis, les élus démocrates de la Chambre des représentants travaillent à un plan de soutien de 2.200 milliards de dollars (1.885 milliards d'euros) qui pourrait être soumis au vote la semaine prochaine et la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, s'est dite prête à négocier avec la Maison blanche.

VALEURS EN EUROPE

L'indice Stoxx européen de l'automobile et celui de l'énergie ont pesé sur la tendance avec des replis de 1,36% et 1,28%.

L'indice Stoxx des banques a fini pour sa part en baisse de 1,23% à 79,27 après avoir touché en séance un plus bas historique à 78,89.

Longtemps dans le rouge, l'indice des transports et des loisirs s'est retourné à la hausse pour finir la séance sur un gain de 3,18%.

Du côté des valeurs individuelles, Suez a gagné 5,76% après les propos d'Antoine Frérot, le PDG de Veolia confirmant que ce dernier allait améliorer le prix de son offre à Engie sur l'essentiel de sa participation.

Lagardère s'est envolé de son côté de 32,28% après l'annonce de l'acquisition de 5% de son capital par Groupe Arnault, holding de Bernard Arnault, un nouveau rebondissement dans le feuilleton en cours sur le contrôle du groupe.

A WALL STREET

Les indices de la Bourse de New York sont dans le vert à l'heure de la clôture en Europe. Ils avaient ouvert dans le rouge mais la tendance s'est inversée après l'annonce de la hausse des commandes de biens durables aux Etats-Unis au mois d'août et le réveil des valeurs technologiques, ce qui a permis aux Bourses de la zone euro de réduire leurs pertes.

Le S&P 500 ne s'en dirigeait pas moins vers une quatrième semaine de baisse consécutive, sa plus longue séquence de repli depuis un an.

TAUX

Les rendements obligataires de référence de la zone euro ont reculé de deux points de base, à -0,53% pour le Bund allemand à dix ans et -0,25% pour son équivalent français.

Le dix ans américain perd pour sa part un point de base, autour de 0,66%.

CHANGES

Le dollar progresse encore (+0,4%) face à un panier de devises de référence et l'euro poursuit son recul, autour de 1,1620 (-0,3%).

PÉTROLE

Le marché pétrolier est reparti à la baisse et s'achemine vers des performances négatives sur l'ensemble de la semaine, dominée par les craintes de voir la résurgence de la pandémie peser sur la demande et par le retour du brut libyen sur le marché international.

Le Brent perd 0,5% à 41,72 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,7% à 40 dollars.

par Patrick Vignal