Paris (awp/afp) - L'abondance de liquidités et la bonne performance des marchés boursiers ont continué à profiter aux introductions en Bourse (IPO) dans le monde au deuxième trimestre 2021, en particulier en Europe, tandis que les Spacs ont marqué le pas, selon une étude du cabinet EY publiée jeudi.

D'avril à juin, 597 IPOs ont été enregistrées pour un montant de 111,6 milliards de dollars à l'échelle mondiale, soit une hausse de 206% en volume et 166% en valeur par rapport à la même période de 2020, en pleine crise du Covid.

Un dynamisme inédit ces vingt dernières années pour un deuxième trimestre, que ce soit en nombre de transactions ou en montants levés, précise l'étude, qui regroupe les IPOs recensées sur la période du 1er janvier au 30 juin 2021, en excluant les introductions en Bourse réalisées via des Spacs ("Special Purpose Acquisition Company").

Cela porte à 1.070 le nombre total d'IPOs réalisées dans le monde au premier semestre, plus du double par rapport à la même période de 2020, pour un montant qui a triplé, à 222 milliards de dollars.

Il s'agit du meilleur premier semestre en matière d'introductions en Bourse depuis vingt ans, souligne EY, dépassant le précédent record de 2007.

Depuis le début de l'année, c'est le secteur des technologies qui a concentré le plus grand nombre d'opérations avec 284 IPOs, devant celui de la santé (187 IPOs) et le secteur industriel (140 IPOs).

"Si le premier trimestre 2021 a été dominé par les introductions en Bourse des Spacs, celles traditionnelles sont revenues sur le devant de la scène au deuxième trimestre, aidées par un certain nombre de facteurs, notamment l'abondance de liquidités dans les systèmes financiers et la bonne performance des marchés boursiers mondiaux", analyste Franck Sebag, associé EY, cité dans le communiqué.

Comme au premier trimestre, c'est dans la zone Asie-Pacifique que le nombre d'introductions en Bourse a été le plus important d'avril à juin 2021 (273), mais en Amérique (Canada, Brésil, Etats-Unis) que les montants levés ont été les plus significatifs (47,7 milliards de dollars).

En termes de croissance, c'est en revanche la zone Europe/Moyen-Orient/Inde/Afrique (EMEIA) qui tire son épingle du jeu, le nombre de transactions y ayant été multiplié par près de cinq par rapport au deuxième trimestre 2020 quand les montants levés ont été près de quatre fois plus importants.

afp/rp