Stripe (New York)
La fintech spécialisée dans les paiements fait languir les investisseurs depuis longtemps déjà. Les dernières opérations qui ont été réalisées donnent une valorisation de l'ordre de 70 milliards de dollars. Les derniers bruits de couloir sont toutefois assez diffus concernant une IPO, même si le nom de Stripe finit toujours par sortir du chapeau quand on interroge des financiers sur les candidats à l'entrée en bourse.
Databricks (New York)
Faut-il vraiment s'attendre à une IPO de Databricks ? Le patron de la société lui-même a souligné qu'il n'est plus aussi important d'entrer en bourse qu'il y a 10 ou 15 ans, parce que le private equity a les capacités de fournir le financement nécessaire. Databricks a d'ailleurs levé 10 milliards de dollars mi-décembre, sur la base d'une valorisation de 62 milliards de dollars pour sa société. Le CEO repousse à 2025 voire 2026 les projets d'IPO… pour autant qu'une entrée en bourse serve à quelque chose !
Shein (Londres)
La plateforme de fast fashion Shein, connue pour ses vêtements à prix très bas, prévoit une IPO ambitieuse à Londres. Valorisée à 66 milliards de dollars lors d'une levée de fonds précédente, elle pourrait lever jusqu'à 6,6 milliards USD. Fondée en Chine, Shein s'est déplacée à Singapour pour éviter des contrôles réglementaires. Elle cible un chiffre d'affaires de 50 milliards USD en 2024, grâce à une croissance de 55%. La société aurait aimé viser le marché boursier US, mais elle n'était pas la bienvenue. Londres, en perdition sur le marché des IPO, s'est montrée moins regardante.
CoreWeave (New York)
L’opérateur de cloud spécialisé dans l’intelligence artificielle, CoreWeave, vise une valorisation de 35 milliards USD lors de son IPO aux États-Unis. Avec des puces puissantes fournies par Nvidia, l’entreprise rivalise avec les mastodontes Azure et AWS. Le marché des infrastructures d’IA connaissant une croissance exponentielle, CoreWeave prévoit de lever 3 milliards USD pour étendre son réseau de centres de données. Une IPO au cœur de la hype de l'IA, en quelque sorte.
Klarna (New York)
La néobanque suédoise a des ambitions sur le Nasdaq aux Etats-Unis. Elle a procédé en novembre au dépôt "confidentiel" de documents d'IPO auprès de la SEC. Cette procédure permet de soumettre des éléments au régulateur pour cadrer une future IPO. La Suédoise pourrait être valorisée 15 à 20 milliards de dollars.
Cerebras (New York)
Présenté comme un concurrent de Nvidia, Cerebras Systems a décalé son projet d'IPO en 2024 après l'ouverture d'une enquête par les autorités américaines sur la présence au capital du conglomérat technologique G42, basé aux EAU. Le Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis examine l'accord d'achat d'actions privilégiées de G42 et n'a pas approuvé la vente, a indiqué Cerebras le 30 septembre. Depuis, plus rien…
StubHub (New York)
La société de vente de tickets a repoussé son IPO en 2024, à cause d'un contexte peu favorable au secteur, en particulier après la polémique sur les outils qui servent à gonfler le prix des billets de spectacle. Depuis, elle se fait assez discrète. La valorisation évoquée initialement était de l'ordre de 16,5 milliards de dollars.
LG India (Bombay)
La branche indienne de LG Electronics prépare son IPO pour consolider sa position sur un marché électronique en pleine croissance.
Cette liste illustre la diversité des opportunités d'investissement à venir, allant des technologies de pointe à la consommation de masse, tout en reflétant les dynamiques globales des différents secteurs économiques.
Medline (New York)
Le fabricant américain de fournitures médicales Medline prévoit une levée de 5 milliards USD pour son IPO. Acquise par des fonds de private equity en 2021 pour 34 milliards USD, la société est présente dans plus de 100 pays et gère un portefeuille de produits allant des gants chirurgicaux aux appareils de laboratoire. Elle cherche à capitaliser sur une demande mondiale accrue en équipements médicaux.
Continental (Francfort)
Le fabricant allemand de pneus et de pièces automobiles Continental prévoit de faire coter son activité automobile à la bourse de Francfort d'ici la fin de l'année 2025. S'il s'agit davantage d'une scission que d'une IPO, la division constituera bien une nouvelle société cotée en Allemagne. Il ne s'agira pas de l'opération la plus sexy de l'année, compte tenu de l'état du secteur automobile.
Israel Aerospace Industries (Tel Aviv)
L'entreprise publique est prête pour une introduction en bourse à Tel-Aviv, mais elle attend le feu vert du gouvernement, a déclaré mi-décembre le directeur général d'IAI, Boaz Levy. L'autorisation de placer 49% du capital date déjà de 2020. Le groupe dispose d'un carnet de commandes de 25 milliards de dollars. Un dossier à surveiller car les entreprises israéliennes, en particulier dans la défense, suscitent généralement de l'engouement.
Novo Banco (Lisbonne)
La quatrième banque du Portugal, Novo Banco, est prête à sauter le pas. Née en 2014 sur les ruines de la banque BES, elle a bénéficié d'un sauvetage fort coûteux pour l'Etat portugais. Le capital est détenu depuis 2017 par le fonds américain Lone Star et par le fonds de résolution bancaire portugais pour les 25% restants. La banque peut depuis quelques semaines verser à nouveau des dividendes, après la fin d'un mécanisme de capital contingent, ce qui la rend un peu plus attrayante pour d'éventuels investisseurs.
Jio (Bombay)
Le groupe de télécommunications indien, propriété de Mukesh Ambani (Reliance) pourrait être valorisé plus de 100 milliards de dollars. Cette IPO est un peu un serpent de mer des marchés, mais des sources concordantes semblent indiquer que le projet est en passe de se concrétiser, pour devenir l'une des plus grosses opérations de l'année sur un marché indien des introductions déjà très dynamique.
AirBaltic (Riga)
La compagnie aérienne espérait entrer en bourse au second semestre 2024, mais les investisseurs se sont détournés du secteur aérien, rendant l'opération délicate. Dans le cadre de l'opération, d'autres transporteurs pourraient entrer au capital du groupe letton. Lufthansa a été citée parmi les prétendants.
Odido (Amsterdam)
Warburg Pincus et Apax Partners songent à une IPO pour leur entreprise de télécommunications néerlandaise, qui pourrait être valorisée 7 milliards d'euros. Odido est l'ancienne filiale néerlandaise de Deutsche Telekom et Tele2, acquises par les deux fonds pour 5,1 Mds€ en 2021.
Kyivstar (New York)
Le groupe de télécommunications néerlandais VEON envisage une introduction en bourse de sa filiale ukrainienne Kyivstar sur le Nasdaq aux Etats-Unis en 2025. Kyivstar est le plus grand opérateur de télécommunications en Ukraine, avec plus de 23 millions d'abonnés mobiles.
Golden Goose (Milan)
La marque italienne de baskets de luxe Golden Goose, contrôlée par Permira, a renoncé à son introduction en bourse en juin en espérant pouvoir revenir à la charge plus tard dans l'année. A l'époque, la société de Marghera aurait pu prétendre à une valorisation de 1,74 Md€. Le retour de manivelle subi par le luxe ces derniers mois pousse à la prudence.
Apollo Green Energy (Bombay)
L'entreprise indienne est spécialisée dans la construction d'infrastructures ENR, comme son nom l'indique. Elle surfe sur le développement des énergies vertes en Inde, même si c'est un acteur de taille relativement modeste. Son carnet de commandes se chiffrait il y a quelques semaines à un peu plus de 400 M$.
AVTL (Bombay)
La société néerlandaise de stockage Vopak prévoit de procéder à une IPO pour sa coentreprise indienne AVTL. Le propriétaire a cédé 3,4% de cette entité pour 88 M€ récemment, ce qui donnerait une valorisation de l'ordre de 2,6 Mds€.
Bending Spoons (New York)
La société italienne, valorisée 2,55 Mds$ en février 2024, pourrait viser une IPO. Toutefois, le management rêve de New York plutôt que de Milan. L'entreprise technologique possède des services tels que l'outil de prise de notes Evernote et l'éditeur de photos Remini, des produits qui comptent 200 millions d'utilisateurs mensuels.
Etihad Airways (Abu Dhabi)
La compagnie aérienne d'Abu Dhabi espère faire ses débuts en bourse dans les années qui viennent, et au plus tôt en 2025. Cela pourrait constituer la première introduction en bourse d'une grande compagnie aérienne du Golfe. Etihad, qui appartient au fonds souverain ADQ, est née en 2003 et opère actuellement 90 appareils.
Virgin Australia (Sydney)
La compagnie rivale de Qantas a dégagé un second bénéfice annuel consécutif et postule à une entrée en bourse. Rachetée par Bain Capital après avoir été placée en redressement judiciaire il y a quatre ans, elle pourrait aussi enregistrer l'arrivée dans son tour de table de Qatar Airways, qui s'est dit disposé à racheter 25% des parts.
Tennet (Francfort)
L'opérateur de réseau électrique néerlandais envisage une introduction en bourse de sa filiale allemande et aurait fait appel à plusieurs banques d'affaires pour paver le terrain. L'entité pourrait atteindre une valorisation dépassant 20 milliards de dollars. Il s'agirait d'un choix par défaut après l'échec de la vente de cette division aux autorités allemandes.
Infcurion (Tokyo)
La société de paiement japonaise vise une introduction en bourse à Tokyo en 2025. Un investissement récent lui a conféré une valeur de 30 milliards de yens, soit environ 190 millions d'euros. Infcurion a été créée en 2006 mais ne devrait dégager ses premiers bénéfices que sur l'exercice en cours, qui s'achèvera le 31 mars 2025.
Clario (New York)
Le spécialiste des logiciels pour les fabricants de médicaments a déposé une dossier confidentiel d'IPO dès le mois de juin dernier, en prévision d'une IPO en 2025 aux Etats-Unis. Il viserait une valorisation de plus de 10 milliards de dollars.
Et aussi…
Quelques entreprises ont fait part de leurs velléités d'introduction en bourse. C'est le cas de la néobanque Revolut, concurrente de Klarna, qui n'a jusqu'ici pas eu besoin de lever des fonds sur le marché pour se financier. Un autre acteur du secteur, le britannique Zopa, postule aussi. La griffe italienne Dolce & Gabbana a aussi fait part d'être cotée à terme, mais n'a pas de projet dans l'immédiat. Et puis les rumeurs se succèdent sur SpaceX, qui pourrait valoir plus de 250 milliards de dollars. La société spatiale de la galaxie Musk n'a toutefois pas de problèmes de financement à l'heure actuelle, ce qui limite l'attrait d'une cotation, en tout cas à court terme.