À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,59% à 5.250,22 points vers 08h05 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,79% et à Londres, le FTSE perd 0,14%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,73%, le FTSEurofirst 300 se replie de 0,63% et le Stoxx 600 de 0,68%.

"Les investisseurs n'ont pas franchement d'arguments pour se mettre à l'achat", explique Tangi Le Liboux, stratège chez Aurel BGC.

"En outre, il devient difficile d'ignorer la baisse des marchés chinois, ainsi que celle du yuan. L'environnement sera peut-être moins anxiogène dans quelques jours mais dans l'immédiat, le momentum plaide en faveur de la poursuite de baisse", ajoute-t-il.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai, pénalisé par le repli du yuan, a perdu mercredi 1,11% pour toucher un creux de deux ans.

La Bourse de Tokyo a reculé de 0,31% et l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) abandonne 1%.

En Europe, les secteurs sensibles aux frictions commerciales souffrent encore, à l'image de l'automobile, dont l'indice Stoxx perd 1,09%.

A Wall Street, les contrats à terme new-yorkais suggèrent mercredi une ouverture en baisse de l'ordre de 0,6% à 1% pour les trois grands indices.

IMERYS BONDIT, ELIOR CHUTE

La Bourse de New-York est parvenue mardi à clôturer sur un gain à la faveur de l'envolée de General Electric, d'un rebond des valeurs techs et de la hausse du compartiment énergétique avec la progression des cours du brut après l'avertissement lancé par Washington aux pays qui achètent du pétrole à l'Iran.

Le contrat d'août sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 3,6% sur le marché new-yorkais Nymex et progresse encore mercredi de 0,4% à 70,80 dollars.

Le contrat de même échéance sur le baril de Brent est revenu à plus de 76 dollars, son plus haut niveau depuis deux semaines.

Tout comme à Wall Street, la plus forte hausse sectorielle en Europe est pour l'énergie, dont l'indice Stoxx prend 0,50%.

A Paris, TechnipFMC en profite pour prendre la tête du CAC 40 avec un gain de 2,16%.

La tendance en Europe est animée en outre par les changements de recommandations avec notamment Imerys qui prend 3,67%, la plus forte hausse du Stoxx 600, sur un relèvement du conseil d'Exane BNP Paribas, qui passe à "surperformance".

Kering gagne pour sa part 1,09% à 480,5 euros après un relèvement d'objectif de cours par HSBC, à 590 euros contre 570 euros. par

A l'opposé, Elior perd encore 7,78%, fermant la marche du SBF 120 après une dégradation par Credit Suisse de sa recommandation sur la valeur à l'issue d'une journée investisseurs mardi déjà mal accueillie.

HABILLAGES DE PORTEFEUILLE

La prudence reste généralisée sur les marchés financiers en raison de la vigueur non démentie des tensions sur le front du commerce international.

Les opérateurs de marché restent attentifs à tout développement dans la politique commerciale des Etats-Unis, qui devraient présenter vendredi des mesures en matière d'encadrement des investissements étrangers, en particulier en provenance de Chine.

L'Union européenne redoute pour sa part d'éventuelles taxes douanières sur les importations d'automobiles européennes aux Etats-Unis, une menace brandie à plusieurs reprises par Donald Trump.

La persistance de ces craintes limite les prises de risque des investisseurs et alimente les habillages de portefeuille à l'approche de la clôture du premier semestre.

Sur le marché des changes, le dollar recule légèrement face à un panier de devises de référence dont le yen, qui profite de son statut d'actif refuge.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans perd deux points de base pour repasser sous 2,86%, celui du Bund allemand de même échéance redescendant sous 0,32%.

(Édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal