Les principales Bourses européennes évoluent en nette hausse jeudi dans la matinée, toujours soutenues par l'optimisme sur la reprise économique mondiale que sont venus alimenter les derniers chiffres de l'activité dans les services.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 1,89% à 5.126,93 points vers 08h20 GMT, au plus haut depuis le 21 juillet. À Francfort, le Dax prend 1,6% et à Londres, le FTSE avance de 0,76%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 1,69%, le FTSEurofirst 300 avance de 1,01% et le Stoxx 600 s'adjuge 1,18%, au plus haut depuis le 23 juillet.

L'appétit pour les actifs risqués a bénéficié ces derniers jours des chiffres de l'activité dans le secteur manufacturier en août et les investisseurs prennent désormais connaissance des indicateurs PMI pour l'activité des services.

En Chine, le rétablissement de l'activité du secteur s'est poursuivi en août pour un quatrième mois consécutif selon les résultats de l'enquête Caixin/Markit, alors que le nombre d'embauches est reparti à la hausse pour la première fois depuis janvier.

La situation est plus mitigée en Europe, où le rebond des services ne s'est pas poursuivi en août, mais les indices PMI définitifs pour la zone euro et l'Allemagne sont ressortis supérieurs à leur estimation "flash".

Les investisseurs sont d'autant plus confiants sur le reprise économique qu'elle s'accompagne de nombreux plans de relance.

En France, le gouvernement va dévoiler jeudi les détails d'un plan de 100 milliards d'euros qui vise à éviter que la crise sanitaire liée au coronavirus ne provoque un effondrement de l'économie française, avec pour premier objectif 160.000 créations d'emplois l'an prochain.

VALEURS

Parmi les plus fortes hausses du CAC 40, Publicis grimpe de 6,05%, porté par un relèvement de recommandation à "achat" d'Oddo BHF qui estime que "le titre est un véhicule attractif pour profiter d'un rattrapage publicitaire sur la fin d'année".

Toujours à Paris, Iliad (-1,74%) s'est retourné à la baisse après une ouverture en forte hausse consécutive à la publication de ses résultats semestriels.

Capgemini (+2,16%) profite de la présentation de nouveaux objectifs pour 2020 bien accueillis tandis que Vallourec (-8,92%) souffre de la dégradation de la note de crédit de S&P à 'CCC-'.

Globalement en Europe, l'optimisme sur la conjoncture porte les secteurs les plus cycliques comme le transport et loisirs (+2,68%), l'automobile (+2,54%) et les banques (+2,63%).

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a progressé de 0,94%, pour renouer avec son niveau de la fin février. Exprimé en dollar, l'indice nippon a touché un plus haut de 30 ans, soutenu par les espoirs sur la reprise économique.

En Chine, la tendance a été plus mitigée, les tensions sino-américaines contrebalançant l'optimisme ambiant sur la conjoncture. Le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a reculé de 0,55%.

A WALL STREET

Les futures sur les indices américains sont stables et laissent présager une pause à Wall Street après une nouvelle séance de hausse mercredi.

L'indice Dow Jones a gagné 1,59% à 29.100,5 points et le S&P-500 a pris 1,53%, à 3.580,64 points, et signé ainsi une neuvième séance de hausse en l'espace de dix journées de cotation.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,98% à 12.056,44 points.

CHANGES/TAUX

Le dollar avance légèrement face à un panier de devises de référence, grâce principalement à la faiblesse de l'euro, qui reste pénalisé par les craintes exprimées par l'économiste en chef de la BCE, Philip Lane, sur la vigueur de la monnaie unique.

L'euro recule ainsi de 0,3% face au billet vert, pour retomber sur le seuil de 1,18 dollar après avoir touché un pic à 1,2011 mardi.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans varie peu, à 0,664%, tout comme son équivalent allemand qui évolue à -0,467%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole sont en baisse et restent sur des plus bas de plusieurs semaines touchés la veille après l'annonce d'une baisse de la demande d'essence aux Etats-Unis.

Le baril de Brent perd 1,08% à 43,95 dollars, au plus bas depuis le 21 août, et le baril de brut léger (WTI) recule de 0,79% à 41,18 dollars, à un creux d'un mois.

(Blandine Hénault, édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault