Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mardi, à l'image de Wall Street, restant sur leurs gardes quant à l'avenir de la politique commerciale américaine et au ton populiste du nouveau Premier ministre italien Giuseppe Conte.

Vers 16H15 GMT, l'indice vedette de la Bourse de New, le Dow Jones Industrial Average, perdait 0,26% à 24.749,89 points, le Nasdaq progressait de 0,07% à 7.612,07 points et l'indice élargi S&P 500 lâchait 0,14% à 2.743,12 points.

"Les commentaires les plus récents sur la politique commerciale américaine ne sont pas allés dans la direction souhaitée par les courtiers", a affirmé Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

De plus, "le ton du nouveau Premier ministre italien Conte attise les craintes", a-t-il ajouté, après le discours du nouveau chef du gouvernement, qui a défendu devant le Parlement la politique "populiste" qu'il entend désormais mener.

L'Eurostoxx 50 a perdu 0,37%.

La Bourse de Paris a cédé 0,22% à 5.460,95 points.

Le secteur technologique était dans le vert, à l'instar de STMicroelectronics (+4,19% à 21,16 euros), Soitec (+2,51% à 81,80 euros) et Atos (+1,41% à 118,80 euros), dopé par le record affiché la veille par le Nasdaq.

A l'inverse, le secteur bancaire a chuté, à l'image de Crédit Agricole (-2,06% à 11,91 euros), Société Générale (-1,36% à 37,29 euros) et BNP Paribas (-1,79% à 53,12 euros).

Eramet a lâché 9,39% à 135,10 euros, après une baisse de recommandation.

De son côté, Casino a été pénalisé (-6,09% à 35,33 euros) par un abaissement d'objectif de cours par Barclays.

Air France-KLM a perdu 4,97% à 7 euros, au lendemain d'une forte hausse occasionnée par l'intérêt d'AccorHotels (+2,10% à 45,22 euros) pour une prise de participation à son capital.

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a gagné 0,13% à 12.787,13 points.

Le fabricant de puces Infineon a fini en tête (+2,70% à 24,38 euros).

Siemens a fini proche de l'équilibre (+0,05% à 113,20 euros) après l'annonce d'un contrat en Grande Bretagne pour sa branche de centrales électriques.

Covestro a terminé la séance en baisse (-1,06% à 78,48 euros) en raison d'une étude défavorable de Goldman Sachs, qui a repris le suivi du titre avec une recommandation à la vente et un objectif de cours de 69 euros.

L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a perdu 0,70% à 7.686,80 points, notamment à cause du recul des cours du pétrole et du repli de la banque RBS après la cession d'une part de son capital par l'Etat britannique.

La relance de la privatisation de la banque l'a fait chuter de 5,30% à 266 pence.

Dans son sillage, Barclays a cédé 3,30% à 197,80 pence et Lloyds Banking Group 1,73% à 62,49 pence.

Côté pétrolières, BP a perdu 0,33% à 577 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 0,91% à 2.669 pence.

Le rebond de la livre a également pesé sur les multinationales, à l'instar de British American Tobacco (-1,85% à 3.740 pence) et Imperial Brands (-0,90% à 2.683,50 pence).

A Milan, le FTSE Mib a perdu 1,18% à 21.750 points, après que le nouveau chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a défendu devant le parlement la politique "populiste" qu'il entendait mener.

STMicroelectronics a réalisé la meilleure performance (+4,34% à 21,18 euros), suivi de Moncler (+3,77% à 41,34 euros) et Recordati (+3,65% à 32,92 euros).

En revanche, Azimut a cédé 4,09% à 13,955 euros. Les banques étaient aussi en berne, comme Intesa Sanpaolo (-3,83% à 2,4975 euros), UniCredit (-3,56% à 14,05 euros), Bper Banca (-3,40% à 4,15 euros) ou Banca Mediolanum (-3,23% à 5,85 euros).

À Madrid, l'indice Ibex 35 a reculé de 0,66% à 9.686,4 points, plombé par les bancaires.

Banco de Sabadell a subi la plus forte chute du jour (-3,08% à 1,43 euro). Les poids lourds Banco Santander et BBVA ne se sont guère mieux portés, lâchant respectivement 1,69% à 4,69 euros et 2,34% à 5,92 euros.

Dans la grande distribution, Dia a perdu 2,31% à 2,83 euros.

À rebours de la tendance, Inditex, propriétaire de Zara, a progressé de 1,10% à 28,46 euros.

L'indice PSI20 de la Bourse de Lisbonne a fini quasi stable (+0,01% à 5.584,67 points).

La banque BCP a gagné 0,41% à 0,2683 euro.

Côté énergétiques, Galp Energia a cédé 0,69% à 15,94 euros, EDP a grignoté 0,03% à 3,42 euros et sa filiale dans les renouvelables EDP Renovaveis pris 0,12% à 8,18 euros.

Jeronimo Martins a perdu 1,28% à 13,52 euros.

Le papetier The Navigator a gagné 0,54% à 5,595 euros.

L'indice SMI de la Bourse suisse s'est replié de 1,11% à 8.538,31 points.

Les valeurs bancaires ont poursuivi leur mouvement de yo-yo: lanterne rouge, UBS a chuté de 2,65% à 15,06 francs suisses suisses, Credit Suisse de 2,22% à 15,16 francs suisses suisses et Julius Baer de 1,62% à 58,38 francs suisses suisses.

Le groupe pharmaceutique Roche, un des poids lourds de la cote, a baissé de 1,87% à 210,20 francs suisses suisses.

Le groupe SGS, numéro un mondial de l'inspection et de la certification de produits, a cédé 0,38% à 2.595,00 francs suisses suisses après avoir annoncé le rachat du laboratoire américain Polymer Solutions Incorporated (PSI), sans toutefois dévoiler le montant de la transaction.

L'indice Bel 20 de la Bourse de Bruxelles a perdu 0,93% à 3.799,15 points.

La banque KBC a enregistré la plus mauvaise performance (-2,68% à 66,18 euros). ING a cédé 2,09% à 12,64 euros.

Ce sont le groupe de biotechnologie Galapagos et le producteur d'acier inox Aperam qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu, prenant respectivement 1,30% à 88,72 euros et 1,12% à 40,76 euros.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a pris 0,19% à 562,78 points.

A la hausse, le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie de microprocesseurs ASML a bondi de 2,94% à 178,30 euros et le groupe chimique et pharmaceutique DSM gagné 1,72% à 88,60 euros.

La banque ING Groep a chuté de 2,09% à 12,64 euros et l'assureur Aegon perdu 1,61% à 5,37 euros. afp/rp