À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,52% à 5.567,91 points. Le Footsie britannique a gagné 0,97% et le Dax allemand a pris 0,99%. L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,69%, le FTSEurofirst 300 de 0,84% et le Stoxx 600 de 0,78%.

La Chine et les Etats-Unis vont reprendre leurs négociations commerciales et Washington a décidé de ne pas imposer de nouvelles taxes douanières sur les exportations chinoises.

Washington a également desserré l'étau autour de Huawei en autorisant davantage de ventes de composants technologiques américains à l'équipementier télécoms chinois.

"L'accord conclu ce week-end entre la Chine et les États-Unis sur la reprise des négociations commerciales après six semaines d'impasse est une bonne nouvelle pour l'économie mondiale et pour les actifs risqués", a commenté Paul O'Connor chez Janus Henderson.

"Au-delà de la réponse à court terme, nous voyons encore de nombreuses raisons de garder une vision prudente sur les relations économiques sino-américaines. Les déclarations post-sommet étaient très peu détaillées et aucun calendrier n'a été donné", a-t-il ajouté.

VALEURS

Quasiment tous les indices sectoriels européens ont terminé dans le vert, à commencer par les compartiments exposés aux tensions commerciales comme la technologie (+1,92%) et les ressources de base (+1,24%).

Les fabricants de semi-conducteurs ont été bien entourés: Infineon a gagné 4,18%, AMS 3,7% et STMicroelectronics 4,1%.

A WALL STREET

La Bourse de New York évolue en hausse, avec un record pour le S&P-500, à la faveur de l'apaisement des tensions entre Washington et Pékin sur le dossier commercial.

A l'heure de la clôture en Europe, le Standard & Poor's 500 progressait de 0,76% à 2.964,09 points, après un plus haut historique en séance à 2.977,93. L'indice Dow Jones gagnait 0,51% et le Nasdaq Composite 1,14%.

L'indice sectoriel des hautes technologies et celui des semi-conducteurs de Philadelphie gagnaient respectivement 1,57% et 2,67%.

AMD, Broadcom et Micron prenaient entre 3,11% et 4,33%.

Plus forte hausse du Dow, Apple, l'un des plus importants clients de Huawei, s'octroyait 2,15%.

TAUX

Sur le marché obligataire, les rendements allemands et français à 10 ans ont touché des plus bas historiques après les commentaires accommodants de plusieurs membres de la BCE, dont ceux du gouverneur de la banque centrale néerlandaise, Klass Knot.

Ce partisan de l'orthodoxie monétaire au Conseil des gouverneurs a déclaré que, même si la zone euro n'était pas en récession, la croissance des deuxième et troisième trimestres pourrait fléchir et que la BCE était déterminée à agir en cas de scénario défavorable.

"Venant de Knot, considéré comme l'un des plus "faucons", ces commentaires montrent à quel point le Conseil des gouverneurs de la BCE a changé de position et qu'une baisse des taux est probable en septembre", a déclaré Chris Scicluna chez Daiwa Capital Markets.

Le rendement du Bund à 10 ans a atteint un creux record à -0,363% après une ouverture à -0,311%. Son équivalent français est repassé en territoire négatif, terminant à -0,054% après avoir ouvert à +0,012%.

En Italie, les rendements, déjà en net recul en raison du regain d'appétit pour le risque, ont amplifié leur baisse: le 10 ans est tombé à 1,921, un plus bas depuis mai 2018.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar progresse d'environ 0,6% face à un panier de référence, dont l'euro, qui recule à 1,1305, un plus bas depuis le 21 juin.

LES INDICATEURS DU JOUR

Côté indicateurs, l'activité du secteur manufacturier en Chine comme en zone euro s'est contractée le mois dernier sur fond de tensions commerciales, ce qui pourrait inciter la Banque centrale européenne a assouplir de nouveau sa politique monétaire.

Aux Etats-Unis, la croissance de l'activité manufacturière a encore décéléré à un plus bas depuis 32 mois en juin.

Contre toute attente, les dépenses de construction ont baissé en mai, les investissements dans des projets immobiliers privés étant tombés à leur niveau le plus bas depuis près de deux ans et demi.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont en hausse, portés par les bonnes nouvelles sur le front du commerce mais aussi par l'attente de la décision de l'Opep. Selon plusieurs sources, l'organisation a convenu lundi de prolonger jusqu'en mars 2020 l'accord d'encadrement de la production.

Le brut léger américain est hausse autour des 59 dollars le baril et le Brent de mer du Nord se traite aux environs de 65 dollars.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga