À Paris, l'indice CAC 40 progresse de 0,44% à 4.910,11 points vers 09h35 GMT. A Londres, le FTSE prend 1,17% mais à Francfort, le Dax recule de 0,13%, pénalisé par le poids des valeurs automobiles dans l'indice.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,25%, le FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,57% et le Stoxx 600 monte de 0,59%.

Les avertissements, lundi, de Caterpillar et Nvidia ont alimenté les inquiétudes quant à l'impact de la guerre commerciale sino-américaine et du ralentissement de l'économie chinoise sur les résultats des entreprises.

L'annonce par les Etats-Unis du lancement de chefs d'inculpation contre Huawei Technologies, deux de ses filiales et sa directrice financière, Meng Wanzhou, a encore nourri les inquiétudes alors même qu'un nouveau cycle de discussions entre Pékin et Washington doit s'enclencher sur le commerce.

Le vice-Premier ministre chinois, Liu He, entame mercredi à Washington de nouvelles discussions, avec notamment le représentant au Commerce Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin. Il sera ensuite reçu jeudi par Donald Trump.

VALEURS

Les valeurs de l'automobile, de la technologie et du luxe sont délaissées sur fond de tensions autour du commerce et de la croissance en Chine. L'indice Stoxx automobile abandonne 0,56% et celui de la "tech" 0,08%.

A Paris, Valeo recule de 2,17%, STMicroelectronics de 1,03% et Hermès abandonne 0,07%.

De son côté, LVMH a repris quelques couleurs (+0,46%) après une ouverture dans le rouge, en amont de la publication de ses résultats trimestriels après la clôture.

A l'inverse, les secteurs considérés comme plus défensifs, comme les biens de consommation (+1,27%), l'alimentaire (+1,02%) et la santé (+0,9%) sont recherchés.

En tête du Stoxx 600, Sartorius Stedim (+13,96%) et sa maison-mère Sartorius (+10,68%) se distinguent après la publication de leurs résultats annuels.

A l'inverse, Royal Mail décroche de 10,41% en réaction au resserrement de sa prévision de bénéfice pour l'exercice 2018-2019, clos fin mars.

EN ASIE

Après avoir perdu en séance plus de 1%, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a progressivement effacé ses pertes pour terminer en hausse de 0,08%.

La tendance a été aussi volatile en Chine où le CSI 300 des grandes capitalisations a gagné 0,32% mais où la Bourse de Hong Kong a abandonné 0,16%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a terminé en repli lundi, affaiblie par les avertissements de Caterpillar et Nvidia en raison de l'impact sur leurs profits du ralentissement chinois.

L'indice Dow Jones a cédé 0,84%, le S&P-500 a perdu 0,78% et le Nasdaq Composite a reculé de 1,11%.

Plus forte baisse du Dow, Caterpillar a chuté de 9,13%, son plus net repli en un jour depuis 2011, et le fabricant de semi-conducteurs Nvidia a décroché de 13,82%, plus forte baisse du S&P.

Les futures sur les indices américains signalent pour l'heure une ouverture en légère baisse mardi à Wall Street.

TAUX

Les variations sont limitées sur le marché obligataire avant la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale.

La Fed réunit mardi et mercredi son comité de politique monétaire (FOMC) et les investisseurs s'attendent, à l'issue de la réunion, à ce qu'elle confirme son approche prudente dans le relèvement de ses taux cette année.

Le rendement des Treasuries à dix ans se maintient autour de 2,74% et celui du Bund allemand de même échéance évolue à près de 0,21%.

CHANGES

La perspective d'un discours accommodant de la Fed et de son président Jerome Powell pèse sur le dollar, qui a touché un plus bas de deux semaines face à un panier de devises de référence.

L'euro revient autour de 1,144 dollar tandis que la livre sterling évolue sur une note stable avant le vote de la Chambre des communes, appelée à se prononcer mardi sur une série d'amendements au projet de Brexit négocié avec Bruxelles par Theresa May mais massivement rejeté par les députés le 15 janvier dernier.

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent en hausse, soutenus par l'annonce de sanctions de Washington à l'encontre de la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA.

Mais les craintes d'une surabondance de l'offre dans un contexte de ralentissement de la Chine, gros consommateur d'or noir, freinent la progression.

Le baril de Brent repasse au-dessus de 60 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) évolue autour de 52,40 dollars.

MÉTAUX

L'or se traite à un plus haut de sept mois à la faveur de l'aversion au risque liée aux tensions entre les Etats-Unis et la Chine. Le cours de l'once d'or évolue à plus de 1.308 dollars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault