PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont répété jeudi leur biais de la veille, favorisant la prudence avant les prochaines réunions des banques centrales d'ici à la mi-décembre.

Comme la veille, Londres a fait figure d'exception en clôturant en hausse de 0,42%, aidée par le secteur minier, tandis que Paris s'est repliée de 0,15% et Francfort de 0,45%.

La remontée de l'euro face au dollar a freiné les marchés actions en Europe.

Sur les marchés américains, l'indice vedette Dow Jones et l'indice élargi S&P 500 progressaient de 0,20% vers 17H10 GMT. Le Nasdaq avançait de 0,57%.

Alors que les perspectives de vaccins suggèrent le début de la fin de la pandémie et que l'élection américaine est derrière eux, les marchés sont désormais en quête de catalyseurs.

Les investisseurs font face jeudi à "des statistiques neutres, un marché en attente avant les réunions des banques centrales européenne (10 décembre) et américaine (les 15 et 16 décembre) ainsi que peu d'informations sur les entreprises", observe Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuilles chez Mirabaud France, interrogé par l'AFP.

"Ils attendent de savoir quels sont les mécanismes qui vont être actionnés" par les banques centrales et la confirmation qu'elles seront encore à la manoeuvre, souligne l'expert.

Plusieurs indicateurs économiques majeurs ont été publiés au cours de la séance, dont une contraction de l'activité du secteur privé de la zone euro pour la première fois depuis cinq mois (PMI).

"Au-delà de cette dégradation à court terme, les perspectives à douze mois s'améliorent nettement du fait des nouvelles sur les vaccins contre la Covid-19", selon une note d'analyse de Lazard Frères Gestion.

Aux Etats-Unis, la croissance du secteur des services, principale composante de l'économie américaine, a continué de ralentir en novembre sous l'effet de la résurgence de la pandémie de Covid-19, selon l'indice ISM.

La célébration de Thanksgiving a mis un coup d'arrêt à la hausse des inscriptions au chômage aux Etats-Unis mais l'emploi reste à la peine et l'avenir de millions d'Américains demeure suspendu au vote d'un nouveau plan d'aide à l'économie.

Sur le marché de la dette, les rendements obligataires ont globalement nettement reculé.

Les prix du pétrole se redressaient jeudi après le début de la réunion des pays de l'Opep+ qui pourrait déboucher sur l'amendement de leur accord en vigueur et ralentir le retour sur le marché d'une partie de leur production en début d'année prochaine.

PRUDENCE DANS LE SECTEUR PÉTROLIER. BP a perdu 0,24% à 266,50 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 0,03% à 1.309,40 pence. Total a a cédé 0,67% à 36,47 euros.

LE SECTEUR MINIER GRIMPE. A Londres, Glencore a pris 3,46% à 230,50 pence et Rio Tinto 2,71% à 5.381,00 pence, profitant notamment de la hausse récente des prix du minerai de fer. A Paris, ArcelorMittal s'est adjugé 3,69% à 16,96 euros.

Les indices en bref

Paris - CAC 40 -0,15% 5.574,36 points

Londres - FTSE 100 +0,42% 6.490,27 points

Francfort - Dax -0,45% 13.252,86 points

Madrid - IBEX 35 -0,24% 8.200,70 points

Milan - FTSE MIB +0,16% 22.007,40 points

Zurich - SMI -0,89% 10.342,63 points

Amsterdam - AEX -0,08% 610,48 points

Bruxelles - Bel 20 +0,14% 3.714,79 points

Lisbonne - PSI 20 +0,32% 4.639,14 points

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