À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,48% à 5.372,25 points vers 09h55 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,13% et à Londres, le FTSE recule de 0,57%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,34%, le FTSEurofirst 300 0,37% et le Stoxx 600 0,33%.

Presque tous les indices sectoriels reculent, dont l'automobile, qui perd 0,56%, pénalisée par les frictions commerciales mais aussi par un repli de 2,23% pour Fiat Chrysler après sa décision de remplacer Sergio Marchionne à la tête du groupe pour raisons de santé.

La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour Ryanair, qui plonge de 5,92% après avoir prévenu que le prix moyen du billet d'avion serait inférieur aux attentes durant l'été.

Contre la tendance à Paris, Worldine (+3,91%) prend la tête du SBF 120, ayant fait état lundi d'un résultat net en hausse de 12,6% au premier semestre, confirmé ses objectifs et annoncé un contrat "majeur" de traitement de transactions de paiement avec Commerzbank.

LES TENSIONS INQUIÈTENT LE G20

Le président américain a en outre accusé vendredi l'Union européenne et la Chine de déprécier délibérément leurs monnaies, faisant craindre à certains une guerre des changes qui viendrait s'ajouter au conflit commercial entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires.

"Si, du côté de la politique commerciale, il y a des raisons de considérer que le pire n'est pas certain, alors un simple souci de cohérence doit faire conclure qu'il n'y a pas (au moins pour le moment) de guerre des changes en perspective", estime Hervé Goulletquer (LBPAM), qui juge "mesurée" la réaction des marchés aux dernières déclarations en date de Donald Trump.

Les ministres des Finances et les banquiers centraux des grandes puissances économiques réunis ce week-end à Buenos Aires n'en estiment pas moins que l'aggravation des tensions géopolitiques et commerciales représente un risque grandissant pour la croissance mondiale et ils en appellent à plus de dialogue, selon le communiqué du Groupe des Vingt (G20).

Sur le front du commerce, les marchés attendent l'entretien de mercredi à Washington entre Donald Trump et le président de la Commission européenne. Jean-Claude Juncker devrait notamment tenter de persuader le président américain de renoncer à sa menace de taxer les importations de voitures européennes, une tâche qui s'annonce ardue.

LE YEN TOUCHE UN PIC DE DEUX SEMAINES

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 1,33%, plombé par la vigueur du yen qui a touché un pic de deux semaines face au dollar, stimulé par des informations suggérant un possible ajustement par la Banque du Japon de son programme d'assouplissement monétaire.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai a gagné en revanche 1,1%, porté par les valeurs financières et industrielles après la publication d'un projet bien accueilli d'encadrement de la gestion d'actifs par les institutions financières.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) cède 0,1%.

Wall Street a terminé vendredi sur de très faibles écarts, tiraillée entre quelques bons résultats de sociétés et les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

Sur le marché des changes, le dollar perd encore un peu de terrain face à un panier de devises de référence, conséquence logique des remarques du président américain.

Les rendements obligataires varient peu, autour de 0,39% pour le Bund allemand à 10 ans et de 2,89% pour les Treasuries de même échéance.

Les cours du pétrole se stabilisent mais les craintes entourant la surabondance de l'offre n'ont pas disparu.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal