À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,66% à 5 620,57 points. Le Footsie britannique a gagné 0,84% et le Dax allemand a pris 0,44%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,55%, le FTSEurofirst 300 de 0,72% et le Stoxx 600 de 0,61%.

Les Bourses européennes ont profité des déclarations conciliantes de la Chine, qui a déclaré poursuivre avec les Etats-Unis les préparatifs des négociations à haut niveau sur leurs relations commerciales prévues en octobre, afin d'assurer que celles-ci débouchent sur "des progrès positifs".

Donald Trump avait également ravivé les espoirs sur le commerce en déclarant la veille qu'un accord pourrait être conclu plus tôt que les observateurs ne le pensaient.

Ces annonces sur le commerce viennent à point nommé pour les marchés, après les critiques exprimées mardi par le président américain sur les méthodes de Pékin à la tribune de l'Onu.

A WALL STREET

En revanche, les indices de Wall Street souffrent à l'heure de la clôture européenne, affectés par la publication de la plainte du "lanceur d'alerte" à l'origine de la procédure de destitution à l'encontre de Donald Trump, qui confirme une intervention du président américain auprès de l'Ukraine pour peser sur le cours de la présidentielle de 2020.

A cela s'ajoute des informations de presse selon lesquelles les Etats-Unis ne devraient pas prolonger les autorisations permettant aux entreprises américaines de vendre leurs produits au groupe chinois de télécoms Huawei.

Le Dow Jones perd 0,36% et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,46%. Le Nasdaq Composite cède 0,95%.

Les fabricants de semi-conducteurs Qualcomm, Nvidia et Micron Technology lâchent entre 0,9% et 2,07%.

VALEURS

En tête du CAC 40, Dassault Systèmes a pris 4,7% grâce à une reprise de couverture de Morgan Stanley avec une recommandation à "surpondérer".

ArcelorMittal a perdu 3,4% dans le sillage du groupe sidérurgique allemand Salzgitter (-7,65%) après l'avertissement sur son bénéfice annuel.

Avec un plongeon de 21,8%, Trigano a fini en queue de peloton du SBF 120 au lendemain de la publication de résultats trimestriels inférieurs aux attentes.

Plusieurs entreprises britanniques ont baissé après avoir lancé un avertissement sur leurs résultats, comme le fabricant de cigarettes Imperial Brands (-12,94%) et le groupe de compagnies aériennes IAG (-3,98%)

Dans le secteur bancaire, le groupe néerlandais ABN Amro a décroché de 12,16% après l'ouverture d'une enquête pour blanchiment d'argent et financement du terrorisme.

CHANGES

Les variations sont limitées sur le marché des changes où le dollar est quasiment stable face à un panier de devises internationales après avoir brièvement souffert de nouvelles informations sur l'affaire ukrainienne.

L'euro est inchangé, autour de 1,093 dollar, tout près de son plus bas niveau depuis la mi-2017.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à 10 ans a terminé la séance quasiment inchangé, à -0,58%.

Les investisseurs s'interrogent sur la politique de la Banque centrale européenne (BCE) après le départ annoncé de Sabine Lautenschläger, membre de l'aile orthodoxe de la BCE, qui illustre le climat de division qui règne au sein de l'institut d'émission où le biais extrêmement accommodant impulsé par son président, Mario Draghi, ne fait pas l'unanimité.

Aux Etats-Unis, le 10 ans américain perd plus de quatre points de base, autour de 1,687%, en raison des incertitudes créées par les soupçons de collusion entre Donald Trump et l'Ukraine.

PÉTROLE

Les cours du brut poursuivent leur repli, toujours pénalisés par le retour à la normale de la production saoudienne et la hausse des stocks aux Etats-Unis, qui alimente les craintes de ralentissement de la demande.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) évolue autour de 55,94 dollars et le Brent à 62,06 dollars (-0,53%).

LES INDICATEURS DU JOUR

Les marchés n'ont pas réagi à la publication du chiffre définitif de la croissance américaine, confirmé à 2% en rythme annualisé pour le deuxième trimestre, et à la petite hausse des inscriptions au chômage.

A SUIVRE vendredi:

Vendredi, les investisseurs prendront connaissance notamment des chiffres de la confiance du consommateur en zone euro, des commandes de biens durables et surtout des revenus et dépenses des ménages, statistique qui comprend l'indice des prix "core PCE", une mesure d'inflation très surveillée par la Réserve fédérale.

(Édité par)

par Laetitia Volga