À Paris, l'indice CAC 40 recule de 3,07% à 4.404,22 points vers 09h25 GMT. À Francfort, le Dax perd 1,93% et à Londres, le FTSE abandonne 3,93%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 2,56%, le FTSEurofirst 300 de 2,62% et le Stoxx 600 de 2,52%.

La multiplication des mesures de soutien à l'économie à travers le monde, et notamment aux Etats-unis où la Chambre des représentants doit voter vendredi sur un plan de relance de 2.000 milliards de dollars, a soutenu ces derniers jours les marchés d'actions mondiaux, en passe de signer des rebonds hebdomadaires spectaculaires.

A Wall Street, le Dow Jones affiche désormais une progression de 21,3% par rapport à sa clôture du 23 mars, ce qui lui permet de passer en zone "haussière" (bull market). A Tokyo, l'indice Nikkei a grimpé de 17,1% sur la semaine, sa plus forte hausse hebdomadaire jamais enregistrée.

"Après une hausse soudaine des marchés financiers et l'entrée dans un bull market (marché haussier), les investisseurs pourraient être tentés de solder leurs positions dans la journée pour prendre leur bénéfice et ne pas risquer d'avoir des nouvelles décevantes durant le weekend alors que les marchés seront fermés", commente Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

D'un point de vue sanitaire, la pandémie de coronavirus ne montre aucun signe d'affaiblissement en Europe ni aux Etats-Unis, qui sont devenus le pays le plus touché au monde par le nouveau virus, devant la Chine.

VALEURS

En première ligne dans la crise du coronavirus, le compartiment du transport et tourisme (-3,33%) accuse l'un des plus forts replis sectoriels en Europe.

Il est devancé par le secteur immobilier (-3,61%), pénalisé par les replis des exploitants de centres commerciaux comme le britannique Hammerson (-12,43%) ou encore Gecina (-8,8%) et Unibail-Romamco-Westfield (-8,37%).

A l'inverse, le groupe de médias allemand Prosiebensat1 grimpe de 8,69%, en tête du Stoxx 600, après l'annonce de la démission de son directeur général Max Conze avec effet immédiat.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les indices américains signalent un repli de l'ordre de 1,5% à l'ouverture vendredi, ce qui pourait venir ternir la belle semaine observée à la Bourse de New York.

Jeudi, l'indice Dow Jones a gagné 6,38% à 22.552,17 points, après un gain de 2,39% mercredi et de 11,37% mardi. Il s'agit de sa plus forte hausse en trois jours depuis 1931.

Le S&P-500, plus large, a pris 6,24%, à 2.630,07 points et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 5,60% à 7.797,54 points.

EN ASIE

Dans la foulée de Wall Street, la Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 3,88% pour boucler sa plus forte hausse hebdomadaire jamais enregistrée.

Ailleurs en Asie, la tendance a été aussi positive: le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a gagné 0,32% et l'indice Hang Seng de Hong Kong a pris 0,56%.

TAUX

Signe du retour de la prudence sur les marchés, les rendements obligataires repartent à la baisse. Le taux des Treasuries à dix ans recule de deux points de base, à 0,7821%.

En Europe, le taux du Bund allemand de même échéance recule de près de cinq points de base, à -0,432%.

CHANGES

Le dollar tente de se stabiliser vendredi alors qu'il est en passe d'accuser sa plus forte baisse hebdomadaire en plus de dix ans, l'assouplissement des conditions de financement en dollar aidant à réduire la demande pour le billet vert.

L'indice dollar, qui mesure ses fluctuations face à un panier de devises de référence, regagne 0,15% après avoir perdu plus de 3% sur la semaine.

L'euro se maintient au-dessus de 1,10 dollar, au plus haut depuis le 17 mars et la livre sterling évolue à moins de 1,22 dollar, après avoir touché un pic à 1,2305 plus tôt en séance. La devise britannique affiche un bond de près de 7% sur la semaine face au dollar.

PÉTROLE

Les cours du brut, qui n'ont pas suivi la remontée des derniers jours des marchés actions, évoluent en ordre dispersé, toujours pénalisés par les craintes persistantes autour du choc sur la demande lié à la pandémie de coronavirus.

Le baril de Brent recule de 0,7% à 26,15 dollars tandis que celui du brut léger américain (WTI) monte de 1,2% à 22,87 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault