Des informations de presse sur un possible compromis entre la Grèce et ses créanciers internationaux, passant éventuellement par une prolongation temporaire du programme d'aide dont elle bénéficie, ont soutenu la tendance même si le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble a douché l'espoir d'une avancée dès cette semaine.

La Bourse d'Athènes a rebondi de 7,98%, entraînant Milan (+1,73%) et Madrid (+1,30%)

A Paris, le CAC 40 a gagné 44,57 points, soit 0,96%, à 4.695,65, après une pointe à 4.716 en milieu de journée, et à Francfort le Dax-30 a avancé de 0,85%.

Le Footsie britannique, alourdi par le secteur minier, a au contraire cédé 0,12% et le marché suisse a perdu 0,14%, entraîné par UBS.

L'indice EuroStoxx 50 des grandes valeurs de la zone euro a pris 1,06% et le FTSEurofirst 300 0,52%.

Au moment de la clôture européenne, Wall Street était bien orientée avec des gains d'environ 0,5% pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500.

En marge de la réunion du G20 à Istanbul, Wolfgang Schäuble a exclu de négocier un nouveau programme pour la dette grecque lors de la réunion d'urgence des ministres des Finances de la zone euro qui aura lieu mercredi.

Auparavant, l'agence MNSI avait rapporté que la Commission européenne pourrait proposer une prolongation de six mois du plan d'aide à la Grèce, entretenant les espoirs d'un accord au Conseil européen de la fin de semaine ou à la réunion régulière de l'Eurogroupe lundi prochain.

"Le marché veut y croire, mais pour l'instant il n'y a rien de concret et cela pourrait prendre beaucoup de temps. Le risque de déception est bien réel", commente Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert à Paris.

A Athènes, l'indice du secteur bancaire a rebondi de 16% mais il reste en baisse de 27% depuis le 1er janvier, signe de la nervosité des marchés.

La meilleure performance des indices sectoriels européens est à mettre au compte des technologiques, en hausse de 1,85%, alors que le secteur des ressources de base a perdu 1,96% avec la rechute des cours du pétrole.

Total (-1,25%) a accusé la plus forte baisse de l'EuroStoxx 50 et Rio Tinto, BHP Billiton et BG Group ont signé les plus mauvaises performances de l'EuroFirst 300 avec des reculs de 3%, plombant le Footsie à Londres.

A Zurich, UBS a lâché 2,61% après avoir averti de l'impact négatif sur ses résultats de la hausse du franc suisse et des taux d'intérêt négatifs en Suisse et dans la zone euro. [ID:nL5N0VK1EZ]

A Paris, Michelin (-2,56%) a accusé la plus forte baisse du CAC 40 après ses résultats 2014 marqués par des pressions sur les prix et des effets de change négatifs qui ont éclipsé l'impact positif de la baisse des cours des matières premières et des gains de compétitivité.

LVMH, Valeo, Airbus et Orange ont à l'inverse pris plus de 3%, contribuant à la hausse du CAC.

Parmi les autres valeurs européennes en vue, la banque autrichienne Raiffeisen Bank International a bondi de 7,11% après avoir annoncé son intention de réduire son exposition en Russie et de se désengager de Pologne et de Slovénie.

Le fabricant suédois de caméras de sécurité Axis s'est envolé de 50% après l'annonce de son rachat par le japonais Canon pour l'équivalent de 2,5 milliards d'euros.

Sur le marché des changes, l'euro, en repli de 0,1% sur la journée, est resté vulnérable à la question grecque et a momentanément enfoncé le seuil de 1,13 dollar. Le dollar/yen s'est de son côté apprécié de 0,6%, atteignant un pic d'un mois à 119,61 dans le sillage des rendements obligataires américains qui se sont appréciés de 0,2 point environ depuis vendredi.

Les cours du pétrole sont repartis à la baisse avec le Brent de mer du Nord qui lâchait 2,5% en fin de séance européenne et le brut léger américain 4%.

(Blaise Robinson et Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)