À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,10% à 5.578,21 points, après être monté en séance jusqu'à 5.606,48. Le Footsie britannique a pris 0,48% et le Dax allemand 0,52%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,25%, le FTSEurofirst 300 de 0,32% et le Stoxx 600 de 0,36%.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Chine a ralenti au deuxième trimestre à 6,2% en rythme annuel, un plus bas en 27 ans, dans un contexte de tensions commerciales accrues avec les Etats-Unis.

Les investisseurs paraissent cependant avoir retenu que ce chiffre est conforme aux attentes et que d'autres statistiques officielles signalent une stabilisation de la deuxième économie mondiale, avec une production industrielle et des ventes au détail supérieures aux attentes en juin.

Les places boursières européennes ont brièvement basculé dans le rouge à la mi-séance en réaction, selon des opérateurs de marché, à des perspectives économiques prudentes en Allemagne.

Dans son rapport mensuel, le ministère allemand de l'Economie allemand fait le constat d'un secteur industriel atone et note que celui des services voit sa croissance ralentir, ajoutant que selon toute vraisemblance cela s'était traduit au deuxième trimestre par une conjoncture économique globalement faible.

VALEURS

En tête du Stoxx 600, Galapagos a bondi de 18,77% après l'annonce par l'américain Gilead Sciences (+2,43%) d'un investissement de 5,05 milliards de dollars (4,5 milliards d'euros) pour se renforcer au capital de la société de biotechnologies belge.

Ubisoft a gagné 2,16%, les analystes de Jefferies ayant entamé le suivi du titre à l'achat en évoquant son potentiel de croissance et des résultats qui devraient être supérieurs aux attentes.

L'action EuropaCorp a grimpé de 14,31%, dopée par l'éventualité d'une reprise de la société de cinéma de Luc Besson par le fonds d'investissement Vine Alternative Investments, l'un de ses principaux créanciers.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York évoluait sans tendance claire malgré des records à l'ouverture pour ses trois indices phares: le Dow Jones perdait 0,06%, le S&P-500 cédait 0,10% et le Nasdaq était stable (-0,02%).

La progression de Wall Street est limitée par le repli des valeurs bancaires dans le sillage des résultats de Citigroup (+0,08%) qui peinent à convaincre. La banque américaine, qui lance le coup d'envoi des résultats du deuxième trimestre, a annoncé un bénéfice supérieur aux attentes mais une légère contraction de sa marge d'intérêt.

Boeing enregistre la plus forte baisse du Dow, avec un repli de 1,41%, en réaction à une information du Wall Street Journal selon laquelle le 737 MAX pourrait ne pas revoler avant 2020.

LES INDICATEURS DU JOUR

L'activité manufacturière dans la région de New York a rebondi plus fortement qu'attendu en juillet après son coup d'arrêt du mois précédent, montre l'enquête mensuelle publiée par l'antenne régionale de la Réserve fédérale. Son indice "Empire State" est remonté à +4,3 après son plongeon du mois de juin à -8,6.

CHANGES

Sur le marché des changes, les variations sont très limitées en raison, selon les acteurs du marché, de l'approche de plusieurs rendez-vous de politique monétaire ce mois-ci qui devraient voir la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale prendre un biais accommodant.

L'indice dollar gagne 0,1% face à un panier de devises de référence, dont l'euro qui recule légèrement, à 1,126.,

La livre sterling se distingue en perdant environ 0,4% face au dollar et à l'euro, les traders restant inquiets de la perte de dynamisme de l'économie britannique, de la perspective d'une baisse des taux d'intérêt et de l'issue incertaine du Brexit.

TAUX

Après avoir ouvert à un plus haut d'un mois, à 2,15%, soutenu par les statistiques chinoises, le rendement des Treasuries à 10 ans se stabilise autour de 2,1%, les investisseurs se concentrant sur les chiffres des ventes au détail attendus mardi.

En Europe, le 10 ans allemand a fini à -0,29% contre un pic vendredi à -0,224.

PÉTROLE

Les cours du brut profitent modestement des indicateurs meilleurs que prévu en Chine: le Brent se rapproche de 67 dollars le baril et le brut léger américain évolue autour de 60,3 dollars.

A SUIVRE MARDI :

La journée sera animée par de nombreux indicateurs des deux côtés de l'Atlantique, parmi lesquels l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne et les chiffres des ventes au détail de juin aux Etats-Unis.

Les publications de résultats se poursuivront avec notamment ceux de JPMorgan, Goldman Sachs et Johnson & Johnson avant l'ouverture de Wall Street.

(Édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga