À Paris, le CAC 40 cède 0,06% (-3,1 points) à 5.359,78 points à 10h30 GMT. À Francfort, le Dax est pratiquement inchangé (+0,01%) et à Londres, le FTSE grappille 0,04%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est stable, l'EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,04% et le Stoxx 600 recule de 0,06%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street proche de l'équilibre mais la tendance pourrait évoluer puisque Goldman Sachs et Morgan Stanley publient leurs résultats trimestriels avant l'ouverture.

A Paris, Airbus prend 2,31%, la plus forte hausse du CAC 40, après l'annonce de la prise de contrôle du programme d'avions de ligne CSeries du canadien Bombardier, un rachat d'autant plus appréciée par le marché que le groupe aéronautique connaissait depuis deux semaines une passe boursière difficile.

En tête du Stoxx 600, le britannique Pearson grimpe de 7,16% après avoir dit prévoir un bénéfice d'exploitation dans le haut de sa fourchette de prévisions initiale, la première bonne nouvelle sur l'activité annoncée depuis un certain temps par le groupe d'édition.

A Paris, Danone et Casino gagnent respectivement 1,72% et 1,24% après l'annonce de leurs résultats.

A la baisse, Sartorius Stedim chute de 11,31%, le plus fort repli du SBF 120, après la révision en forte baisse de ses objectifs pour 2017. A Francfort, sa maison-mère allemande Sartorius cède 4,75% après avoir lancé elle aussi un avertissement sur ses résultats.

L'EURO SOUS PRESSION

Les interrogations concernant l'avenir de Janet Yellen à la tête de la Réserve fédérale (Fed) et l'évolution de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) animent parallèlement les marchés de la dette et des changes.

Donald Trump doit rencontrer jeudi Janet Yellen dans le cadre de ses consultations pour déterminer s'il reconduira cette dernière dans ses fonctions ou s'il lui choisira un remplaçant. Le président américain a rencontré auparavant John Taylor, un économiste à l'université Stanford considéré comme partisan d'un resserrement monétaire plus agressif.

Cette nouvelle a contribué à faire remonter les rendements des Treasuries et le dollar. Le billet vert avance mardi de 0,2% face à un panier de devises de référence, à un plus haut d'une semaine.

Le dollar progresse notamment de 0,3% face à l'euro, la devise unique étant parallèlement pénalisée par la perspective d'une politique monétaire plus accommodante que prévu de la part de la BCE.

Les responsables de l'institution de Francfort sont globalement d'accord pour prolonger fin octobre de neuf mois le programme de rachat d'actifs tout en réduisant les volumes, ont déclaré la semaine dernière à Reuters cinq personnes au fait des discussions.

La livre sterling est stable face au dollar malgré l'annonce d'un taux d'inflation à 3% en septembre au Royaume-Uni, son niveau le plus élevé depuis avril 2012.

Le marché pétrolier est animé pour sa part par un regain des tensions géopolitiques au Proche-Orient avec l'opposition entre le pouvoir irakien et les Kurdes et le durcissement du discours américain sur l'Iran.

Le baril de Brent évolue à plus de 58 dollars et celui du brut léger américain (WTI) à plus de 52 dollars.

(édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal