À Paris, le CAC 40 perd 1,36% à 4.390,43 points à 07h45 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 1,26% et à Francfort, le Dax recule de 1,53%.

L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 1,32%, le FTSEurofirst 300 de 1,14% et le Stoxx 600 de 1,05%.

Ce dernier affiche pour l'instant un recul de 1,2% environ sur la semaine, le CAC 40 un repli de 2,5%.

Le moral des investisseurs, reparti à la hausse jeudi après les chiffres moins catastrophiques qu'attendu des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, a été plombé en fin de journée par un article du Financial Times sur l'échec d'un essai clinique d'un candidat vaccin contre le COVID-19.

Si Gilead Sciences, le laboratoire américain à l'origine de l'essai, conteste ces informations, celles-ci ont rappelé aux marchés que la fin de la pandémie était encore loin malgré les débats en cours sur la levée progressive des mesures de confinement.

Sur le front économique, les conclusions du Conseil européen de jeudi ne sont guère plus encourageantes: les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union ont certes trouvé un accord de principe sur la création d'un fonds d'urgence de quelque 1.000 milliards d'euros mais ils ont reporté à l'été les décisions sur les points de divergences qui subsistent, au risque de retarder le retour de la confiance.

De ce point de vue, les investisseurs surveilleront l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne attendu à 08h00 GMT et celui de l'université du Michigan aux Etats-Unis à 14h00 GMT.

VALEURS

Tous les grands secteurs de la cote européenne évoluent dans le rouge et parmi les baisses les plus marquées, celui des banques cède 2,17%, celui de l'automobile 2,2%, celui du pétrole et du gaz 2,12%.

Le compartiment bancaire est pénalisé par une série de dégradations de note et de perspectives de S&P: à Paris, BNP Paribas, dont l'agence a ramené la perspective de "stable" à "négative", cède ainsi 2,6%, et à Francfort, Commerzbank abandonne 3,3% après la dégradation de sa note à BBB+. Société générale perd 3%, Deutsche Bank 4,6%.

Dans l'actualité des résultats, Sanofi abandonne 0,66% malgré la confirmation de ses objectifs 2020 tandis que Nestlé gagne 1,09% après une croissance organique supérieure aux attentes au premier trimestre.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,86%, pénalisée par les craintes sur l'économie et les incertitudes élevées sur le calendrier de la sortie de crise. Sur l'ensemble de la semaine, le Nikkei a perdu 3,19%.

En Chine, l'indice CSI des grandes capitalisations a abandonné 0,86%, également, un repli limité par un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la Banque populaire de Chine (BPC).

Celle-ci a en effet réduit de 20 points de base le taux d'intérêt à un an de la facilité de crédit ciblée à moyen terme (TMLF).

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains signalent pour l'instant un léger repli à l'ouverture après une clôture en ordre dispersé jeudi.

L'indice Dow Jones a fini en hausse de 0,17% à 23.515,26 points mais le S&P-500 a reculé de 0,05%, à 2.797,8 points et le Nasdaq Composite a fini quasiment inchangé (-0,01%) à 8.494,75 points.

La fin de séance a été plombée par des informations du Financial Times concernant l'essai du candidat vaccin de Gilead Sciences, dont l'action a perdu plus de 4% sur la séance.

TAUX

Le regain d'aversion au risque incite au repli sur les emprunts d'Etat, dont les rendements reculent, à -0,456% pour le Bund allemand à dix ans et 0,5961% pour les Treasuries de même échéance.

Les rendements italiens, eux, repartent à la hausse faute de décisions jugées suffisamment rassurantes des dirigeants européens: celui des BTP à dix ans prend plus de six points à 2,07% et l'écart avec le Bund est de nouvel supérieur à 250 points.

CHANGES

Le dollar est en nette hausse et évolue tout près de son plus haut niveau depuis deux semaines et demi face aux autres grandes devises (+0,31%) et l'euro retombe vers 1,0740, au plus bas depuis un mois, pénalisé par les résultats mitigés du Conseil européen de jeudi.

PÉTROLE

Les cours du brut poursuivent leur remontée après les plus bas historiques du début de semaine, un rebond qui profite entre autres de la mise en oeuvre progressive des réductions de production décidées par d'importants pays exportateurs, comme le Koweït.

Le Brent gagne 0,47% à 21,43 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,18% à 16,53 dollars.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand