À Paris, le CAC 40 perd 0,22% à 5.568,81 points vers 12h20 GMT. À Francfort, le Dax grappille 0,04% et à Londres, le FTSE cède 0,19%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300, l'EuroStoxx 50 de la zone euro et le Stoxx 600 abandonnent chacun autour de 0,1%.

La croissance de la zone euro a rebondi plus que prévu au premier trimestre après le coup de frein de la fin 2018, à +0,4%, et le chômage est tombé à son plus bas niveau depuis plus d'une décennie, selon des données mardi par Eurostat, l'Office statistique de l'Union européenne.

Quant à l'économie italienne, elle a enregistré une croissance de 0,2%, un peu plus forte qu'attendu, permettant de sortir le pays de sa troisième récession en une décennie, selon les données préliminaires publiées par l'Institut national de la statistique Istat. La Bourse de Milan salue la nouvelle avec une progression de 0,39%.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

En Bourse à Wall Street, les résultats d'entreprises continueront d'animer la cote, avec une lourde sanction en vue pour Alphabet, qui perd plus de 7% dans les échanges avant l'ouverture au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes

General Electric devrait en revanche bénéficier de l'annonce d'un bénéfice au T1 plus que triplé avec la progression des ventes de ses divisions dans l'aéronautique, les hydrocarbures et la santé. L'action prend plus de 7% en avant-Bourse.

VALEURS EN EUROPE En Europe aussi, les résultats donnent le ton.

A Paris, Orange recule de 3,51%. Le début d'année de l'opérateur télécoms a été marqué par le premier recul en deux ans de ses revenus en France, son principal marché. Dans son sillage, Altice Europe et Iliad perdent près de 3%.

Ailleurs en Europe, le fabricant de semi-conducteurs AMS s'envole de 19,09% à Zurich, de loin la plus forte hausse du Stoxx 600, après avoir annoncé un bénéfice d'exploitation supérieur aux attentes et présenté des perspectives trimestrielles optimistes.

La Bourse de Londres est freinée par Glencore, qui abandonne 4,23% en raison de la baisse de sa production de cuivre au premier trimestre. Le groupe minier plombe le secteur des matières premières (-1,57%), pénalisé en outre par un indice manufacturier chinois décevant.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans, stable autour de 2,53%, attend prudemment les annonces que fera mercredi la Réserve fédérale américaine au terme de sa réunion de politique monétaire.

En Europe, le Bund à 10 ans, taux de référence de la zone euro, prend trois points de base à 0,031% dans le sillage des bons chiffres de la croissance.

CHANGES

Du côté des devises, l'euro prend 0,2% face au dollar, autour de 1,12, en attendant les chiffres de l'inflation allemande en avril (12h00 GMT).

Les économistes interrogés par Reuters tablent en moyenne sur un taux d'inflation de 1,7% après 1,4% en mars mais, au vu des données publiées dans la matinée par les Länder, le chiffre pourrait être plus élevé.

Carsten Brzeski, économiste chez ING, attend ainsi un taux de 1,9% tout en notant que cela sera dû en grande partie aux prix des voyages en hausse pour Pâques. "Chaque année on a ces fluctuations liées à Pâques, mais la tendance reste la même pour l'inflation de base", dit-il. "Pour la BCE, en terme de décisions de politique monétaire, l'impact est proche de zéro."

PÉTROLE

Les contrats à terme sur le brut progressent en réaction aux déclarations de Khalid al Falih, le ministre saoudien de l'Energie, qui a laissé entendre que l'accord entre les pays producteurs sur l'encadrement de la production de brut pourrait être prolongé au-delà de juin.

Le baril du Brent se rapproche de 73 dollars et celui du brut léger américain repasse 64 dollars.

(Édité par Véronique Tison)

par Patrick Vignal