par Nandita Bose
PHNOM PENH, 13 novembre (Reuters) - Le président
américain a déclaré dimanche que les lignes de communication
entre les États-Unis et la Chine resteraient ouvertes pour
prévenir les conflits, au dernier jour du sommet de
l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), à Phnom
Penh, au Cambodge.
Joe Biden, qui doit rencontrer lundi son homologue chinois
Xi Jinping en marge du sommet du G20 à Bali, en Indonésie, a
souligné l'importance de la paix dans le détroit de Taïwan et de
la garantie de la liberté de navigation dans la mer de Chine
méridionale.
"Les États-Unis se livreront à une concurrence vigoureuse
(...) tout en gardant les lignes de communication ouvertes et en
veillant à ce que la concurrence ne dégénère pas en conflit", a
rapporté la Maison Blanche dans un communiqué.
Il a également condamné l'invasion "brutale et injuste" de
l'Ukraine par la Russie et les menaces de tests de missiles de
la Corée du Nord, a indiqué la Maison Blanche.
La guerre en Ukraine devrait figurer en bonne place dans les
discussions à Bali et au forum de la Coopération économique
Asie-Pacifique (Apec) à Bangkok en fin de la semaine, ainsi que
les engagements mondiaux en matière de climat, la sécurité
alimentaire et les tensions dans le détroit de Taïwan, la mer de
Chine méridionale et les tirs de missiles nord-coréens.
Dix-huit pays représentant la moitié de l'économie mondiale
ont participé au sommet dimanche, dont les nations de l'Asean,
le Japon, la Corée du Sud, la Chine, l'Inde, les États-Unis, la
Russie, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov,
qui représente le président Vladimir Poutine à ces sommets, a
accusé dimanche l'Occident de militariser l'Asie du Sud-Est pour
contenir les intérêts de la Chine et de la Russie sur un terrain
géopolitique essentiel.
Lors d'une conférence de presse distincte, le Premier
ministre australien Anthony Albanese a déclaré que les brèves
discussions la veille avec le Premier ministre chinois Li
Keqiang avaient été constructives et positives, dans l'attente
d'un sommet officiel avec Xi Jinping.
Les liens entre l'Australie et la Chine se sont également
détériorés ces dernières années.
"J'ai dit à plusieurs reprises au sujet des relations avec
la Chine que nous devrions coopérer là où nous le pouvons", a
dit Anthony Albanese. "Et que le dialogue est toujours une bonne
chose."
(Reportage Prak Chan Thul, Jiraporn Kuhakan et Nandita Bose,
rédigé par Martin Petty ; Version française Kate Entringer)