L'Arabie saoudite et les États-Unis surveillent l'application d'un accord de cessez-le-feu censé durer jusqu'à samedi soir, qui avait fait naître l'espoir d'une fin de la guerre entre l'armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF).

La trêve a permis une certaine réduction des combats et une aide humanitaire limitée, mais elle a été entachée par des affrontements et des frappes aériennes qui se sont poursuivis de manière pratiquement ininterrompue depuis le début du conflit, le 15 avril.

Mercredi, l'armée a annoncé qu'elle se retirait des pourparlers dans la ville saoudienne de Jeddah, où l'accord de cessez-le-feu avait été conclu et où les médiateurs avaient tenté de renforcer et de prolonger la trêve.

L'Arabie saoudite et les États-Unis ont dressé la liste des violations graves du cessez-le-feu commises par les deux parties.

"Ces violations nous ont amenés, en tant que facilitateur de ces pourparlers, à nous demander sérieusement si les parties sont prêtes à prendre les mesures nécessaires pour remplir les obligations qu'elles ont contractées au nom du peuple soudanais", a déclaré un responsable du département d'État américain.

Des témoins ont fait état de combats tôt jeudi dans divers quartiers de la capitale, qui se compose de Khartoum et des villes jumelles de Bahri et Omdurman, situées autour du confluent du Nil, et qui constitue l'une des plus grandes zones urbaines d'Afrique.

Des habitants ont déclaré que des tirs d'artillerie lourde pouvaient être entendus dans le nord d'Omdurman et des tirs intermittents dans le sud de Bahri.

Les affrontements se sont également poursuivis près d'un marché dans le sud de Khartoum, où au moins 19 personnes ont été tuées et 106 blessées mercredi, selon un membre d'un comité de quartier local.

Il a déclaré que le nombre de morts et de blessés était plus élevé que ce qui avait été comptabilisé, car plusieurs personnes avaient été soignées ou enterrées chez elles par des proches qui ne voulaient pas s'aventurer à l'hôpital.