LA VALETTE, 14 juin (Reuters) - Les dirigeants des Etats méditerranéens de l'Union européenne réunis vendredi à Malte ont apporté leur plein soutien à leur partenaire chypriote dans le litige qui l'oppose à la Turquie sur la possession de réserves de gaz naturel.

La découverte de ces gisements a exacerbé les tensions qui opposent la Turquie et Chypre depuis l'intervention militaire turque de 1974 qui a abouti à la division de l'île.

Chypre a annoncé cette semaine avoir émis des mandats d'arrêt contre l'équipage d'un navire de forage turc que les autorités chypriotes accusent d'avoir pénétré dans leur zone économique exclusive.

"Je veux ici redire une nouvelle fois mon entière solidarité avec Chypre et mon attachement au respect de sa souveraineté. La Turquie doit cesser ses activités illégales dans la zone économique exclusive de Chypre", a dit le président français Emmanuel Macron à l'issue du sommet des pays du sud de l'Union européenne à Malte.

"L'Union européenne ne fera preuve d'aucune faiblesse sur ce sujet", a-t-il ajouté.

Pour le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, "il est important de signaler que l'UE devrait prendre des mesures spécifiques si la Turquie ne met pas fin à son comportement".

"Quiconque ne respecte pas le droit international doit en subir les conséquences, a-t-il ajouté.

Le sommet de Malte, une semaine avant un conseil européen en bonne et due forme à Bruxelles, a également permis des échanges sur les futurs postes à responsabilité au sein des instances européennes, dont la présidence de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne.

Le président du Conseil italien Giuseppe Conte a formé l'espoir que les Etats-membres du sud parviendraient à une "plus grande cohésion" pour défendre leurs intérêts. "Parfois nous faisons l'erreur de nous diviser quand d'autres groupes, comme les Etats du Nord, sont plus unis" a-t-il dit. (Chris Scicluna avec Jean-Baptiste Vey à Paris Henri-Pierre André pour le service français)