La Banque centrale du Nigeria (CBN) a accordé un délai supplémentaire de 10 jours, jusqu'à vendredi, aux citoyens pour rendre les billets de 1 000 (2,17 $), 500 et 200 naira, après quoi ils cesseront d'avoir cours légal.

Ce plan a provoqué de graves pénuries de liquidités et des scènes chaotiques dans les banques. La plupart des transactions au Nigeria se font encore en espèces.

Certains responsables du parti au pouvoir ont publiquement accusé la CBN d'un complot visant à retourner les électeurs contre son candidat à l'élection présidentielle du 25 février, à laquelle le président Muhammadu Buhari ne se présente pas car il effectue son dernier second mandat.

Les gouvernements des États de Kaduna, Kogi et Zamfara, dans le nord du Nigeria, ont intenté une action en justice devant la Cour suprême lundi, affirmant que l'échange d'espèces avait provoqué de la réticence parmi les Nigérians et que cela "dégénérerait en un effondrement de la loi et de l'ordre".

Les trois États demandent une ordonnance "empêchant le gouvernement fédéral, par l'intermédiaire de la CBN (et) des banques commerciales, de suspendre le 10 février 2023 le délai dans lequel les anciennes versions des coupures de 200, 500 et 1000 naira n'auront plus cours légal".

Le tribunal pourrait rendre une décision provisoire cette semaine.