En milieu d'après-midi, BRF était en baisse de 12 % et était le titre le moins performant de l'indice Bovespa du Brésil.

Mercredi, la société a affiché une perte légèrement supérieure à 90 millions de dollars, citant la "comptabilité de couverture" liée à un titre de créance et l'effet de "l'hyperinflation" en Turquie.

Les résultats ont continué à refléter la pression sur les coûts découlant des prix élevés des céréales, du carburant et des emballages.

Le directeur général de BRF, Lorival Luz, a tenté de rassurer les investisseurs en affirmant que ces prix se stabiliseraient ou baisseraient à l'avenir, ajoutant que les deux derniers trimestres de l'année ont également tendance à être plus forts en termes de demande.

BRF, qui réalise la plupart de ses ventes sur le marché intérieur, a déclaré que la baisse du revenu des ménages a pesé. Néanmoins, elle a déclaré avoir pu augmenter les prix des produits pour protéger les marges.

Dans une obligation aux clients, Itau BBA a déclaré que la capacité de la société à augmenter les prix a "dépassé" ses attentes, mais n'a pas suffi à compenser entièrement l'inflation des coûts au cours du trimestre.

"Nous prenons les résultats avec un grain de sel", ont déclaré les analystes de JPMorgan.

Malgré la "performance exceptionnelle" de BRF dans le segment halal, où la société vend de la viande selon les exigences diététiques des musulmans, le marché brésilien a continué à montrer des signes de faiblesse, les niveaux d'endettement ont augmenté et la société a brûlé des liquidités, a déclaré JPMorgan.

Qualifiant cette activité de la plus résistante de la société, BRF a déclaré que le segment halal continuerait d'être en plein essor car la Coupe du monde de football augmentera le tourisme et les ventes au Moyen-Orient plus tard cette année.

"Nous pensons que le pire est passé", ont déclaré les analystes de Credit Suisse.

Ils ont noté que les ajustements de l'offre de volaille au cours du dernier trimestre ont soutenu une amélioration importante des marges.

En ce qui concerne le porc, le Credit Suisse s'attend à "un certain soulagement" car les éleveurs de porcs sont prêts à réduire l'offre dans les mois à venir, ce qui pourrait stimuler la rentabilité.