Ces incertitudes sont toutefois atténuées par l'apaisement des craintes pour l'économie mondiale après le rapport mensuel sur l'emploi américain, qui a montré vendredi que le taux de chômage aux Etats-Unis était tombé en septembre à son plus bas niveau depuis 50 ans, à 3,5%.

À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,09% à 5.493 points vers 07h30 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,16% et à Londres, le FTSE recule de 0,22%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,18%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,04% et le Stoxx 600 avance de 0,33%.

L'éventail des sujets que Pékin est prêt à aborder dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis qui doivent reprendre cette semaine s'est considérablement restreint, ont indiqué ces dernières semaines des hauts représentants chinois à des interlocuteurs américains, selon Bloomberg.

Le vice-Premier ministre chinois Liu He, négociateur en chef de Pékin sur le commerce, a déclaré à des dignitaires en visite en Chine qu'il présenterait aux négociateurs américains une offre n'incluant aucun engagement de réforme de la politique industrielle chinoise - l'une des demandes des Etats-Unis -, toujours d'après Bloomberg.

Les négociateurs des deux camps doivent se retrouver à Washington jeudi et vendredi pour un nouveau cycle de négociations, près d'un mois après l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane réciproques.

Du côté de la conjoncture en Europe, les commandes à l'industrie allemande ont baissé plus que prévu au mois d'août, ce qui confirme que le troisième trimestre a été difficile pour le secteur manufacturier de la première économie d'Europe.

VALEURS

Dans les premiers échanges en Europe, la plupart des secteurs sont en hausse mais les plus exposés au commerce reculent. L'indice Stoxx de l'automobile perd ainsi 0,42% et celui des matières premières recule de 0,22%.

La cote dans les premiers échanges est animée en outre par les changements de recommandation avec notamment Publicis qui perd 3,05%, la plus forte baisse du CAC, après une dégradation de son conseil par Morgan Stanley, l'intermédiaire disant prévoir une révision de la prévision de marge à la suite de l'acquisition d'Epsilon.

A l'inverse, Virbac bondit de 7%, en tête du SBF 120 dans le sillage d'une note élogieuse de Jefferies, qui passe à l'achat sur la valeur en louant le potentiel du "pipeline" et des produits à succès du groupe.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo s'est retournée à la baisse en séance pour finir en repli de 0,16%.

Les marchés de Chine continentale étaient encore fermés pour les longues célébrations marquant la fête nationale. Ils rouvriront mardi.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini vendredi en hausse, portée par la bonne tenue des chiffres de l'emploi et du chômage.

Sur la semaine, cependant, les indices de référence ont connu l'un de leurs plus nets replis de ces derniers mois.

L'indice Dow Jones a terminé vendredi sur un gain de 371,63 points, soit 1,42%, à 26.572,67. Le S&P 500 a pris 41,28 points (1,42%) à 2.951,91 et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a progressé de 110,21 points (1,4%) à 7.982,47.

TAUX/CHANGES

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans progresse légèrement dans les échanges en Asie, autour de 1,53%.

Dans les premiers échanges en Europe, le Bund allemand à 10 ans, taux de référence de la zone euro, recule un peu, à -0,59%, après les chiffres des commandes à l'industrie allemande

Le billet vert monte faiblement face à un panier de référence et l'euro perd un peu de terrain, autour de 1,097 dollar.

Les rendements et les changes pourraient réagir au discours que doit prononcer à 17h00 GMT Jerome Powell devant le congrès annuel de la National Association for Business Economics (NABE).

L'économie américaine progresse tant bien que mal malgré les vents contraires, a déclaré vendredi le président de la Réserve fédérale.

PÉTROLE

Les deux contrats de référence sur le brut se stabilisent après avoir perdu du terrain, pénalisés par l'abondance de l'offre sur fond d'inquiétudes pour la demande continuant de peser sur les cours. Le brut léger américain se traite autour de 52,91 dollars le baril et le Brent de mer du Nord autour de 58,37 dollars.

(Édité par Jean-Michel Bélot)

par Patrick Vignal