PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse lundi et les Bourses européennes, à l'exception de Londres, évoluent également dans le vert à mi-séance, portées par les valeurs du transport et des loisirs qui compensent la baisse des groupes de luxe après la réaffirmation en Chine de la poursuite de la stratégie "zéro COVID-19". Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,43% pour le Dow Jones, de 0,48% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,49% pour le Nasdaq. L'attention des investisseurs outre-Atlantique est concentrée sur les élections américaines de mi-mandat, prévus mardi, qui pourraient faire basculer au moins l'une des deux chambres du Congrès aux mains des républicains, risquant d'affaiblir un peu plus un Joe Biden déjà fragilisé tout en remettant pleinement en selle Donald Trump en vue de la prochaine présidentielle.

Hormis cette échéance électorale, le reste de la semaine devrait être calme, le principal indicateur économique attendu étant l'inflation américaine prévue jeudi. Le consensus Reuters table sur un ralentissement à 8,0% sur un an en octobre après 8,2% en septembre.

En Europe, à l'exception des données définitives sur l'inflation en Allemagne et de la première estimation du PIB britannique au troisième trimestre prévues vendredi, aucun indicateur majeur ne figure à l'agenda de la semaine. À Paris, le CAC 40 avance lundi de 0,33% à 6.437,6 vers 13h10 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,86%. A Londres, le FTSE recule cependant de 0,16%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,46%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,77%. Le Stoxx 600, qui a enregistré quatre semaines dans le vert, avance de 0,64%.

La tendance positive à la mi-séance est soutenue essentiellement par le compartiment du transport et des loisirs dont l'indice s'octroie 2,43%, au plus haut depuis trois mois et meilleure progression du Stoxx 600.

Les indices européens avaient démarré la séance sur une note hésitante après les chiffres décevants des exportations et les importations chinoises pour le mois d'octobre et la réaffirmation par les autorités d'un contrôle strict de l'épidémie de COVID-19.

VALEURS EN EUROPE Le secteur du transport et des loisirs est tiré notamment par Ryanair, dont l'action bondit de 6,02%, la compagnie ayant publié au premier semestre le plus gros bénéfice de son histoire.

Flutter Entertainment contribue également à la bonne tenue de ce compartiment avec une hausse de 3,92% de son action après une décision rendue par une cour arbitrale sur son différend avec Fox Corp dans la société de paris sportifs FanDuel.

Hong Kong a par ailleurs assoupli les mesures de contrôle du COVID-19 pour les touristes voyageant en groupes.

Les valeurs du luxe comme LVMH, et Hermès cèdent respectivement -0,61% et 0,11%, en raison de leur exposition à la Chine.

Dans d'autres compartiments, Vinci perd 2,31%, une filiale du groupe étant convoquée par la justice pour des chantiers au Qatar.

UniCredit cède 2,56%, le Financial Times ayant rapporté dimanche un désaccord entre la Banque centrale européenne (BCE) et le groupe au sujet de son projet de distribution de liquidités aux actionnaires et de sa présence en Russie.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET [USN]

Apple reculait de 1% en avant-Bourse, le groupe américain ayant annoncé prévoir des livraisons plus faibles que prévu pour son iPhone 14 Pro en raison des restrictions sanitaires qui affectent lourdement la production de la méga-usine de son sous-traitant Foxconn à Zhengzhou, en Chine.

TAUX

Les rendements obligataires varient peu faute de catalyseur et dans l'attente jeudi des chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis.

Celui du Bund allemand à dix ans cède moins de deux points de base à 2,273%, tandis que son équivalent américain de même échéance perd environ deux points à 4,133%.

CHANGESLe dollar recule de 0,29% face à un panier de devises de référence, pénalisé par l'appétit pour le risque et la bonne tenue des marchés d'actions en Europe.

L'enquête mensuelle de l'institut Sentix a en outre montré que le moral des investisseurs dans la zone euro s'est amélioré pour la première fois en trois mois en novembre, la douceur actuelle des températures et la baisse des prix de l'énergie semblant dissiper la menace d'un rationnement du gaz cet hiver.

L'euro prend 0,35% à 0,9995 dollar.

PÉTROLE

Les cours pétroliers sont affectés par les nouvelles en provenance de la Chine: le Brent reflue de 0,78% à 97,8 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,94% à 91,74 dollars le baril.

PAS D'INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 7 NOVEMBRE

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet et Matthieu Protard)

par Claude Chendjou