En hausse
Le luxe : Les entreprises du secteur retrouvent de l’attrait suite aux nouvelles mesures de relance en Chine. Le gouvernement chinois a dévoilé un plan pour stimuler l'économie, incluant des prêts immobiliers moins chers, l’injection de capitaux dans les banques publiques et le versement de primes aux citoyens les plus défavorisés. Le but pour le pays est d’atteindre les objectifs de croissance par tous les moyens. Ces initiatives profitent aux acteurs du luxe, la plupart étant exposés au pays. On peut notamment citer LVMH (+6,5%), Hermès (+5,5%), Kering (+6,3%), Compagnie Financière Richemont (+5,5%), Brunello Cucinelli (+4,5%) et Moncler (+5,3%).
Bénéteau (+12%) : Le constructeur de bateaux a relevé son objectif de profitabilité opérationnelle pour l’année, prévoyant désormais une marge entre 4% et 6%, contre 3% à 6% précédemment. Cette révision à la hausse a été bien accueillie par le marché, malgré des résultats semestriels en baisse avec un bénéfice net de 47,5 millions d'euros, en recul de 59,4%. Le groupe reste optimiste quant à la dynamique du marché du haut de gamme.
OPmobility (+9%) : L'équipementier automobile, anciennement Plastic Omnium, est soutenu par Morgan Stanley qui initie le suivi du titre avec une recommandation "Surpondérer" et un objectif de cours de 13,40 euros. Les analystes ont souligné un potentiel de hausse significatif, estimant que le titre pourrait doubler en raison d'une demande accrue pour les moteurs à combustion interne et d'une concurrence chinoise moindre en Europe.
Guerbet (+5%) : Le spécialiste de l'imagerie médicale a relevé ses objectifs pour 2024, anticipant une croissance du chiffre d'affaires supérieure à 9% et une marge d'EBITDA retraitée supérieure à 14,4%. Les résultats semestriels ont montré une amélioration significative, avec un résultat net de 10 millions d'euros contre 1,3 million un an plus tôt, et une marge d'EBITDA retraitée de 15,4%.
Commerzbank (+5%) : La première banque allemande pour les petites et moyennes entreprises a relevé son objectif de rentabilité pour 2027, annonçant une anticipation de bénéfice net supérieur à 3 milliards d'euros et une rentabilité des fonds propres (ROTE) de plus de 12%. Ces prévisions optimistes, combinées à une stratégie de distribution de dividendes accrue, interviennent dans un contexte où Unicrédit (+4,6%) est monté à 21% du capital.
En baisse
Les pétrolières : BP PLC (-4%), Shell (-3,5%), TotalEnergies (-3%), ENI (-3%) et consorts souffrent de la baisse du pétrole de 3%. L’explication vient de l’Arabie Saoudite qui, selon le Financial Times, est prête à abandonner l’objectif d’un brut à 100 $ pour reprendre des parts de marché.
Ubisoft (-20%) : L'éditeur français de jeux vidéo annonce le report de la sortie de son prochain "Assassin's Creed" et des ventes décevantes pour "Star Wars Outlaws". Ces éléments ont conduit Ubisoft à réviser à la baisse ses objectifs financiers pour le deuxième trimestre, avec un "net bookings" (équivalent du chiffre d’affaires dans le secteur) attendu entre 350 et 370 millions d'euros, contre 500 millions initialement prévus.
Reworld Media (-16%) : Le groupe de médias a déçu à l’occasion de ses résultats semestriels. Reworld Media a annoncé un résultat net part du groupe de 5,6 millions d'euros pour les six premiers mois de 2024, soit une baisse de près de moitié par rapport aux 10,9 millions d'euros enregistrés un an plus tôt. Malgré une légère augmentation de l'EBITDA de 1,5% à 22,8 millions d'euros, avec une marge en hausse de 0,2 point à 8,6%, le chiffre d'affaires est resté stable à 264,1 millions d'euros (-0,9%). Le pôle BtoC a particulièrement souffert avec une décroissance de 6,9%. Les médias thématiques n’ont pas trouvé leur place ces derniers mois à cause du contexte macroéconomique et des grands événements sportifs comme les JO de Paris 2024 et l'Euro 2024, qui n'a pas été favorable aux médias thématiques.
Sodexo (-8%) : Le groupe de restauration collective chute à la suite de rumeurs de rachat de son concurrent américain Aramark. Bien que cette acquisition potentielle puisse renforcer la présence de Sodexo aux États-Unis, les analystes ont exprimé des inquiétudes concernant les risques d'intégration et les conditions de financement de l'opération. Aussi, difficile d’imaginer un autre moyen de financement si ce n’est une augmentation de capital dilutive.
Teleperformance (-6%) : Le leader mondial de la relation client subit par ricochet la mauvaise publication du concurrent, Concentrix. Les chiffres sont inférieurs aux attentes et Concentrix note un impact croissant de l'automatisation sur le secteur. Le groupe a aussi fait face à des coûts élevés liés à la délocalisation et les investissements technologiques ont accentué les craintes des investisseurs. Plus d'informations dans ce papier dédié : Teleperformance : Faites vos jeux, rien ne va plus.
H&M (-3%) : Le géant suédois du prêt-à-porter a annoncé qu'il ne devrait pas atteindre son objectif de marge opérationnelle de 10% pour l'exercice. Malgré une amélioration des ventes en septembre, les résultats du troisième trimestre ont déçu, avec un bénéfice net de 2,32 milliards de couronnes suédoises, en baisse par rapport à 3,33 milliards un an plus tôt. Les coûts élevés des matières premières et des devises ont pesé sur la profitabilité.